Toutefois, l'ancien ministre de tutelle avait relevé qu'il est important, en cas de cession des actions, de prendre en considération certains aspects. D'abord, compte tenu du caractère "stratégique" de la société, "il importe que l'Etat maintienne au moins une minorité de blocage (20 à 34 %)". Il rappelle aussi qu'il existe un pacte d'actionnaires qui stipule qu'en cas de cession d'actions de la part de l'Etat, les autres actionnaires disposent d'un droit de préemption; "c'est seulement si ce droit n'est pas exercé que la cession peut être faite à des tiers". Ensuite, continue M. Savané dans sa note adressée au chef de l'Etat en juillet 2004, il importe de bien faire attention à la qualité du partenaire. "En effet, il devra avoir intérêt à la survie de l'entreprise et s'engager à contribuer à son développement". Enfin, l'ancin ministre de l'Industrie indique qu'il est "absolument" indispensable de respecter les procédures en vigueur en matière de cession d'actifs financiers et de discuter avec les différents partenaires, indiens en particulier.
Pour conclure ses "observations", Landing Savané fait dans des suggestions : "Il est souhaitable, à court et moyen terme, d'éviter de prendre toute décision susceptible de perturber la stabilité des Ics. En tout état de cause, il est important de faire preuve de beaucoup de sagesse, en privilégiant la concertation avec les parties pour ne pas compromettre la survie des Ics, entreprise stratégique pour le Sénégal." Une survie fortement compromise par l'indifférence dont ont fait montre les plus hautes autorités de l'Etat. Quoi de plus normal de la part du chef de l'Etat qui annonçait jeudi dernier, depuis Paris, que "les Ics n'ont jamais été un fleuron de l'industrie sénégalaise".
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