FATICK - Sur invitation des aquaculteurs, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie maritime, Djibo Leïty Kâ, a présidé, cette semaine à Ndangane Sambou (département de Fatick), l’assemblée générale constitutive de l’Association nationale des aquaculteurs et agriculteurs biologistes du Sénégal. Cette structure vient d’être portée sur les fonts baptismaux. Et c’est le député Moussa Cissé qui a été porté à sa tête pour une durée de trois ans.
En s’adressant aux aquaculteurs, le ministre de l’Economie maritime s’est félicité de participer à la naissance de l’association qui regroupe aquaculteurs et agriculteurs biologistes du Sénégal. Sa première satisfaction proviendrait du fait que, lorsque ces aquiculteurs sont venus l’informer de leur volonté de mettre sur pied une association, il y a des mois, en même temps, ‘le président de la République venait de décider de faire de l’aquaculture un des éléments essentiels des composantes de la stratégie de croissance accélérée. Stratégie qui sera désormais la base à partir de laquelle sera impulsé le développement du Sénégal’. Alors, ‘j’avais aussi senti une réelle satisfaction aussi, parce que je m’étais rendu compte que notre pays était en retard en matière d’aquaculture. Nous aurons pu être aujourd’hui comme l'Egypte, le Nigeria. Mais mieux vaut tard que jamais’, explique le ministre d’Etat Djibo L. Kâ.
A Ndangane Sambou, un projet d’aquaculture a déjà démarré. Il se déroule sur une superficie de 500 ha. Un projet que le ministre de l’Economie maritime entend appuyer, car ses acteurs sont déjà des pionniers de l’aquaculture. Et se définissant comme le premier soldat de l’aquaculture, ‘nous sommes des compagnons sur une belle route qui mènera vers le bonheur du Sénégal’, a assuré Djibo L. Kâ. Selon le ministre de l'Economie maritime, après qu'il a rendu compte au président Wade de ce qu’il avait vu à Ndangane, ’il m’a dit qu'il faut multiplier les Ndangane Sambou en milliers au Sénégal. Nous ne pouvions le faire si nous n’avions pas des acteurs comme vous’.
Toujours dans le cadre de la promotion de l’aquaculture, il y a quelques jours, en Conseil des ministres, le président Wade a pris un décret créant l’Agence pour la promotion de l’aquaculture. Son directeur général a été nommé le même jour par le même Conseil des ministres. Le Sénégal a déjà adopté un plan d’action sur cinq ans. Celui-ci permettre au pays de produire, en toutes ressources halieutiques confondues, 100 000 tonnes jusqu’à 150 000 tonnes entre 2005 et 2010. Mais de l’avis du ministre, cela requiert de gros investissements qui vont de l’ordre de 18,5 milliards de francs Cfa. Pour ce qui est du projet d’aquaculture de Ndangane Sambou, il compte 120 piscines et s’étend sur 500 ha. Pour l’heure, seule une piscine est fonctionnelle, les autres devront l’être au fur et à mesure. Selon Salif Fall, président de l’association villageoise des aquaculteurs et agriculteurs de Ndangane, chaque piscine devra produire 12 tonnes. Mais il faut quatre mois d’élevage. Le kilogramme de crevette est souvent vendu à 2 700 F Cfa. ’Avec les 12 tonnes, ça fait donc 40 millions. Vous voyez l’importance de ce projet. A part l’élevage des crevettes, il y aura aussi l’élevage d’autres espèces’, renseigne Salif Fall.
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