Après avoir expliqué les difficultés que rencontre la Senelec, son directeur général, Seydina Kane, a annoncé que la situation sera sous contrôle d’ici février. Néanmoins, pour terminer définitivement avec les délestages, il faut attendre décembre 2011.
L’autre question ayant largement monopolisé les débats concerne les délestages de la Senelec. Nombreux étaient les parlementaires qui ont interpellé le directeur général de la société sur la fin des délestages. Seydina Kane a expliqué le retour des délestages constatés ces derniers jours par les difficultés que rencontrent les producteurs privés (arrêt de la centrale Gti et des pannes à la centrale Kounoune Power) et la panne de deux turbines de Senelec. Ce qui représente un déficit de 120 MW. Il a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas d’un déficit structurel entre l’offre et la demande, mais plutôt d’un déficit conjoncturel. A la suite du ministre, M. Kane a également rassuré que la situation devrait être sous contrôle en début février avec le retour des machines en panne et la reprise de la production de Gti en mi-février. Cependant, les délestages ne seront définitivement derrière nous qu’en décembre 2011 avec l’atteinte du critère N-2, précise M. Kane.
La Senelec a également des problèmes de trésorerie, a-t-il expliqué, tout en soulignant que c’est le cas de toutes les sociétés d’électricité en Afrique de l’Ouest. Il manquerait une soixantaine de milliards de Fcfa dans les caisses de la Senelec sans compter qu’elle dépense 60 % de ses recettes dans l’achat de combustibles. Ce qui accentue sa vulnérabilité face à un marché internationale caractérisé par la volatilité du prix du baril de pétrole. Des difficultés de trésoreries combinées à un déphasage entre le cycle de production et celui de revenus qui font que la « Senelec produit à perte », d’après son directeur.
D’autres questions telles que le « déficit de communication de la Senelec », le gaspillage et la fraude de l’électricité, ont été soulevées par les parlementaires. Sur ce dernier point, Seydina Kane a révélé que 17 % de la clientèle de Senelec pratique la fraude. Ce qui représente 22 milliards de perte par an dont 4 milliards de taxes perdus par l’Etat.
C’est pourquoi, M. Kane s’est dit en phase avec la proposition de certains parlementaires de créer une brigade de surveillance pour lutter contre ce phénomène. Quant à la question de la communication, « Senelec ne communiquera jamais assez », dit-il ; avant d’ajouter : « La meilleure réponse, c’est d’apporter de l’électricité aux Sénégalais ».
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