Plus de 20 personnes sont actuellement sans abris, ils sont logés par de généreux voisins qui prennent aussi leur popote en charge. En cette période de fraîcheur, passer la nuit sous des abris provisoires est un autre calvaire qu’endurent Yéro Kébé et sa famille, composée de deux épouses et 14 enfants. YK, qui ne semble pas comprendre ce qui lui est arrivé déclare : «Nous avions fait une bonne récolte, ma famille et moi et cette fois-ci, l’on espérait sortir du gouffre. Dans ce village, nous avons connu toutes les peines et les joies du monde. Et voilà que tout ce qu’on avait pu gagner au cours de ces longues années, a fondu comme neige au soleil». Le cœur gros, il affirme qu’il lui est difficile de dire avec exactitude ce qu’ils ont perdu dans cet incendie. Sur l’origine du feu, notre interlocuteur renseigne qu’un des enfants qui voulait griller de la viande, est allé avec son fourneau à l’intérieur des cases en paille. Avec l’effet du vent, le fourneau fut balayé d’un seul coup. C’est ainsi que les braises éparpillées un peu partout dans la chambre, au contact des fibres de coton, occasionnèrent l’irréparable. Les stigmates sont encore visibles. Des lits, des vêtements, des bols et des greniers remplis de nourriture, le tout calciné, jonchent le sol. Pour circonscrire le feu dit YK, nous avons usé de nos propres moyens. Avant l’arrivée des sapeurs-pompiers, tout a été maîtrisé. Quelque 14 cases ont été calcinées. Que faut-il désormais faire pour qu’on n’assiste plus à de semblables sinistres ? La question reste entière. Pour l’heure, la famille est complètement dans le désarroi, en attendant l’aide de l’Etat. Ainsi, il s’avère nécessaire que des solutions idoines soient trouvées pour remonter le moral à cette famille qui est véritablement dans le besoin.
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