Un nouveau drame de l’émigration vient de semer la désolation à Khondio où le ressac a ramené sur la grève 5 corps sans vie. Les recherches se poursuivent pour retrouver les 22 disparus.
Vendredi dernier, cinq corps sans vie ont été découverts sur la berge de Khondio, un village de la Communauté rurale de Darou Khoudos, à quelques mètres de Mboro. Tous des jeunes dont trois rescapés qui ont confirmé être des candidats à l’émigration clandestine et précisés qu’ils étaient une trentaine dans la pirogue qui a chaviré.
Alertés par la Brigade de Gendarmerie de Mboro, les Sapeurs-pompiers de Thiès sont allés prendre les corps des noyés qu’ils ont déposés à la morgue de l’hôpital régional Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Pour pouvoir procéder à l’identification des victimes, le gouverneur de Thiès a fait des communiqués invitant toute personne qui n’a pas des nouvelles d’un proche depuis quelques jours à s’approcher des services de l’hôpital régional .
L’enquête, conduite par la Brigade de gendarmerie de Mboro, suit son cours parce que le convoyeur court toujours.
Au-delà de l’émotion suscitée par la mort de ces jeunes gens, le défi est de réussir à mettre la main sur les convoyeurs qui organisent ces expéditions mortelles. Au vu de l’endroit où cette découverte macabre a eu lieu, les convoyeurs sont en train d’investir toute la côte sénégalaise comme point de ralliement et de départ pour l’émigration clandestine. Une stratégie qui va davantage accroître les difficultés des services de sécurité, d’où la nécessité d’une implication réelle des populations vivant dans des villages situés tout au long de la côte sénégalaise.
Selon un marin, il est urgent d’accentuer la sensibilisation sur les risques énormes que courent les personnes qui s’aventurent à affronter l’océan Atlantique dans sa partie septentrionale qui lie l’Afrique à l’Europe. « Il faudrait que l’on puisse filmer la mer en ébullition dans cette zone et de le projeter partout afin que les jeunes puissent voir le danger que rencontrent les bateaux naviguant dans la zone », souligne-t-il. C’est pourquoi, en tant que professionnel qui connaît bien cette partie de l’Atlantique, le seul fait d’entendre que des jeunes à bord de pirogues traditionnelles prennent d’assaut cette mer lui donne la chair de poule.
« Je vous assure qu’il faut être des miraculés pour échapper à la mort, si on est dans une simple pirogue », conclut-il.
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:37 PM)Participer à la Discussion