Le président de la Gambie, Yahya Jammeh, est sous le feu des critiques de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et de la section Sénégal de Amnesty international. M. Jammeh est accusé de « violation des droits de l’homme » dans son pays, après la condamnation, le 15 juillet 2010, de 8 personnes à la peine capitale pour « haute trahison ». Dans le lot des préposés à l’échafaud figure l’ancien chef d’Etat major des forces armées gambiennes, le Général Lang Tombong Tamba.
« Depuis l’accession du capitaine Yahya Jammeh au pouvoir en 1994, la situation démocratique et des droits humains en Gambie ne cesse de se détériorer », dénonce notamment la Raddho, dans un communiqué publié ce mardi 20 juillet.
Pour l’Ong présidé par le Sénégalais Alioune Tine, « devenu paranoïaque, le président Jammeh voit des coups d’Etat partout. Depuis qu’il est au pouvoir, plus de deux-cent (200) coups d’Etat ont été recensés dans un pays où tout a été cadencé et où règne l’intimidation et la terreur qui n’épargnent ni les acteurs politiques (opposition et parti au pouvoir Celle-ci ajoute que « actuellement, plusieurs personnes sont détenues sans inculpation ou emprisonnées illégalement à l’issue de procès injustes. La plupart d’entre elles sont victimes de tortures ou d’autres mauvais traitements. Libérées, certaines finissent par perdre la vie ».
Alioune Tine et son organisation exhorte le président Jammeh à respecter ses obligations vis-à-vis de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. La Raddho trouve du reste « incongru et inacceptable que le pays qui abrite le siège de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples soit un Etat peu respectueux des droits de l’homme ». Aussi, l’organisation invite-t-elle ladite Commission à « suspendre toute session tant que la peine de mort est vigueur en Gambie ». La Raddho appelle en outre la communauté internationale et africaine à « mettre la pression sur le président Yahya Jammeh afin qu’il gracie ces condamnés à mort et mette fin aux violations flagrantes de droits humains devenus monnaies courante dans ce pays ».
De son côté, la section Sénégal d’Amnesty international appelle a honoré la journée du 22 juillet qui sera marquée par des manifestations dans plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique « en soutien aux démocrates et aux défenseurs des droits humains en Gambie confrontés au régime répressif du président Yahia Jammeh ».
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