Placé sous mandat de dépôt mardi dernier par le juge d’instruction du cinquième Cabinet, en compagnie du Pdg de Jean Lefebvre, Bara Tall, Salif Bâ devrait être fixé sur son sort le 28 novembre prochain, date à laquelle le délibéré des magistrats de la Chambre d’accusation sera vidé.
Hier, les avocats de l’ancien ministre du Patrimoine bâti, de l’Habitat et de la Construction qui, la veille, avaient introduit une requête aux fins d’annulation des poursuites engagées par le juge Yakham Lèye, ont plaidé la cause de leur client plusieurs heures durant.
Selon le coordonnateur du pool des conseils en charge des intérêts de Salif Bâ, Me Moustapha Diop, la plaidoirie des avocats s’est articulée autour de deux points fondamentaux, à savoir : l’annulation du procès-verbal de première comparution et celle du mandat de dépôt décerné contre l’ex-ministre.
L’argumentaire des conseils a, grosso modo, tourné autour de « l’incompétence » du juge du cinquième Cabinet puisque, à leurs yeux, Salif Bâ qui, jusqu’à sa deuxième mise sous mandat de dépôt, bénéficiait d’une liberté provisoire, relève de la procédure initiée par la commission d’instruction de la Haute cour de Justice. Mieux, souligne Me Diop, on ne peut juger une même personne deux fois pour des motifs similaires. Malgré tout, l’avocat laisse transparaître son optimisme quant à l’issue de la bataille juridique déclenchée, laquelle pourrait déboucher sur la remise en liberté provisoire de l’ancien ministre de l’Habitat.
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