Le pouvoir libéral a encore tenté de casser de l’opposant à sa politique de l’autoritarisme et de la soumission. Au prince et sa cour la dépense des milliards de francs pour leur prestige personnel, aux populations la compensation financière. Le Sénégal ne va pas bien et c’est un truisme que de le dire. En affrontant hier les forces de l’ordre, les populations entendaient le faire savoir une fois de plus. Elles entendaient protester aussi contre la cherté de la vie et, subséquemment, contre l’arrogance des parvenus.
Il y a certes des contingences sur lesquelles on peut ne pas avoir prise et dont, par conséquent, on est impuissant à incurver le sens. Mais il y a que nos dirigeants politiques au pouvoir développent des comportements et une rationalité moralement choquants et tout à fait répréhensibles.
Comment en effet comprendre et accepter que les prix des denrées de premières soient sans cesse revus à la hausse au moment où, par exemple, des institutions sont créées pour caser la clientèle politique ? Que des sortis de nulle part se pavanent dans les belles voitures du luxe, sans compter leur tonne de carburant, leur logement de fonction et leur forfait téléphonique ? Comme comprendre et accepter que l’on octroie, en guise de remerciement, « quatorze cent » billets pour la Oumra aux « réciteurs » de Coran pour la réussite de l’Oci ? On fera certainement la même chose pour Rome pour la communauté catholique. À y voir de près, il semble que nous sommes dans une logique étatique de purge de certaines catégories, d’incitation au décrochage des masses les plus fragiles à force de les contenir dans des parenthèses de pessimisme.
L’Etat, au Sénégal, emprunte la voie dangereuse de l’activisme intempestif et de l’arrogance. Sa démarche ne se veut plus tellement intelligente, c’est-à-dire fondée sur le principe de l’égalité des droits et de la justice. Mais elle tend, cette démarche, à épouser les contours de la bestialité et de la barbarie.
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