La grande salle de la maison du Parti socialiste (Ps) était remplie comme un œuf par les militants des partis membres de la Coalition populaire pour alternative (Cpa) le samedi 9 septembre dernier. Les responsables et militants de Convergence socialiste ont tenu à faire une démonstration de force. Les formations politiques de l’opposition ont organisé cette manifestation pour témoigner de leur solidarité au leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias et son fils de Convergence socialiste, Barthélemy qui sont tous les deux, emprisonnés. Ils écopent respectivement de trois et six mois d’internement. Les chefs de partis de la Cpa se sont succédé devant le micro pour appeler à l’action pour une liberté d’expression et pour la démocratie au Sénégal.
Le secrétaire général de l’Action patriotique pour la libération (Apl) « Dogg boumou gathié », Moustapha Fall Tché a demandé aux militants de l’opposition d’agir. Selon lui, s’ils laissent passer l’emprisonnement de Jean Paul et de Barthélemy Dias, le pouvoir peut se permettre demain de mettre en prison d’autres leaders politiques. Le coordonnateur national du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), Massène Niang s’est inscrit dans la même logique. Le secrétaire général de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt), Abdoulaye Bathily n’y est pas allé lui aussi du dos de la cuillère. Il a regretté avoir aidé Me Abdoulaye Wade à accéder au pouvoir. Mais, il a tenu à indiquer que l’opposition va mettre en œuvre un plan « Jaxaay » pour ramener le chef de l’Etat à Point E. Le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng a estimé que cette mobilisation est « l’affirmation, la détermination à faire libérer Jean Paul et Barthélemy Dias. Ce n’est qu’un début à partir de maintenant, au niveau des villages, des quartiers, des familles un écho sera fait de ce qui s’est passé aujourd’hui afin que Jean Paul Dias et son fils soient libérés immédiatement et sans condition ». Selon lui, « il faut démultiplier ce qui s’est passé ici dans cette salle pour que le pouvoir comprenne parfaitement que l’arbitraire, les mesures verticales et unilatérales ne peuvent plus pas résoudre des problèmes qui sont imminents politiques. Ce qu’on peut faire sur le plan politique, c’est se mobiliser, dénoncer, critiquer, donner à l’affaire répercussion internationale. On va faire tout ce qui est possible pour sensibiliser, conscientiser les populations ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion