Face aux journalistes, les avocats de Bara Tall ont d’emblée remis en cause la capacité des experts qui ont fait les rapports sur les travaux effectués dans la capitale du rail dans le cadre de la fête de l’Indépendance de 2004.
Me Jacques Verges du barreau de Paris a dit son incompréhension face à cet Etat qui accorde des marchés à un entrepreneur avant de se débiner. L’avocat français fait ainsi allusion à la Voie de contournement nord où Bara Tall est accusé d’avoir obtenu des marchés sur la base d’informations frauduleuses. Pourtant, rappelle Me Verges, il y a eu un appel d’offre régulier avec des contrôles à tous les niveaux d’exécution. "Comment revenir après pour dire que c’est trop cher, tout le monde en prison", s’interroge Me Verges qui aurait trouvé tout cela comique s’il n’y avait pas quelqu’un en prison. D’ailleurs, le célèbre avocat français ne cherche pas midi à quatorze heures pour affirmer que le président directeur général de Jean Lefèvre Sénégal n’est qu’un prétexte pour atteindre un adversaire politique. "Bara Tall ne serait pas allé en prison s’il avait accepté de mouiller quelqu’un", souligne Me Jacques Verges.
Pour sa part, Me Dior Diagne indique que Bara Tall a gagné le marché de la Voie de contournement nord sur la base de prix accepté par l’Etat du Sénégal. Selon elle, c’est parce que le prétexte de la surfacturation ne pouvait pas prospérer que l’on a accusé leur client d’avoir obtenu frauduleusement des marchés. Pourtant, dit Me Dior Diagne, l’Etat n’a pas encore payé Bara Tall qui avait préfinancé les travaux en question. Toutefois, Me Jacques Verges reconnaît que le dossier est compliqué simplement parce qu’il est politique. Il avertit d’ailleurs que l’on pourrait faire traîner le dossier afin de garder les mis en cause jusqu’après les élections du 25 février 2007.
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