"Il n'y a pas d'accord de gouvernement à venir entre Alternative 2007 et une autre alliance. Que ça soit clair ! À l’heure où nous parlons, nous n'avons signé aucun accord avec qui que ce soit".
Avec ces précisons apportées avec insistance par Moustapha Niasse suite à une interpellation d'un intervenant, peut-on dire que le code de bonne conduite établi entre les deux coalitions issues de la Cpa a fait long feu ? En tout cas, à entendre le leader des progressistes s'exprimer dimanche soir au Press Club de Paris sur les tractations qui ont conduit à "l'éclatement de la Cpa", il n'a jamais été question d'un quelconque accord. Ou plutôt, le "code de bonne conduite" entre les coalitions Alternative 2007 et Jamm- Ji ne tient plus la route puisque la donne a changé entre temps avec l'entrée en jeu de Rewmi d'Idrissa Seck. "Lorsque nous créions notre coalition, l'autre coalition (Jamm- Ji) ne s'était pas encore formée", explique M. Niasse, avant d'alerter : "Attention! Nous avons créé notre coalition au lendemain du jour que nous avons constaté que nous ne pouvions pas aller ensemble. Et c'est plusieurs jours après que l'autre alliance s'est formée".
Et de préciser: "Le code de conduite sur lequel nous nous sommes engagés concerne le fait d'éviter des attaques réciproques entre ceux qui constituent la CPA, puisqu'elle n'a pas été dissoute. Nous sommes membres de la CPA, ceux qui sont partis, sauf Idrissa Seck, sont membres de la CPA. Donc le code de conduite-là ne concerne que les membres de la CPA. Il faut que cela soit clair. C'est par la suite qu'en constituant leur alliance ou leur coalition, ces membres de la CPA, que sont le PS Et la LD/MPT ainsi que les partis membres de la G10 qui étaient à la CPA se sont ouverts à Idrissa Seck. Il y a un problème de chronologie des évènements." En clair, c'est le compagnonnage de Bathily et de Tanor avec Idrissa Seck qui a fait changer la donne. C'est pourquoi, aux yeux de Moustapha Niasse et ses partenaires, "pour ce qui s'est passé après, il n'y a pas de rétroactivité des engagements, surtout quand il s'agit d'un engagement moral".
Sur la même lancée, le progressiste a dégagé toute responsabilité de son camp dans l'éparpillement des forces de l'opposition. À l'en croire, "tous les partis du CPC sont restés au CPC. Il y en a un qui est parti. Un seul parti ne peut pas avoir raison sur douze ou treize, à moins qu'il ne soit génial. Et je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Nous sommes partis sur quatre ans et demi sur la verticalité des désignations programme commun/liste unique aux législatives/candidature unique à la présidentielle, quelle que fût la personne qui aurait occupé ce poste-là. Nous sommes restés sur cette ligne. Donc, s'il y a des gens qui l'ont quitté ce n'est pas nous". En tout cas, même si la tête de liste d'Alternative 2007, Amath Dansokho, rappelle que les deux coalitions sœurs sont "d'accord" pour soutenir le candidat le mieux placé au second tour de la présidentielle, le pacte de non-agression, lui, risque, d'ici là, d'être sérieusement mis en branle.
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