Après la libération du père, Dias fils a été transféré hier à la Maison d’arrêt et de correction de Dakar où son cas sera revisité en appel le 25 septembre prochain.
En catimini une fois de plus. Barthélemy Dias a été re-transféré, hier, à la Maison d’arrêt et de correction de Dakar (Mcad) sans que ce déplacement ait été notifié à ses conseils. Des sources concordantes nous informent que Dias-fils a été transféré à la chambre 42 de la prison de Rebeuss, où il se trouvait toute la journée d’hier, après y être arrivé à 12 h 50.
Me Moustapha Mbaye, avocat du détenu, ne sait rien de tout cela. Il explique comment il a appris le transfert : «Comme d’habitude, ils ne nous ont pas prévenu, nous l’avons appris par la radio.»
Sur les motifs du transfert, notre interlocuteur précise qu’il n’a aucune information officielle. «Ils n’ont pas donné d’information sur son transfert à Tambacounda. De la même manière, ils n’ont rien dit sur son retour à Dakar.» Toutefois, il pense que cette décision de l’administration pénitentiaire est, probablement, liée à l’appel introduit par les conseils au lendemain de la condamnation de Barthélemy. En effet, Me Moustapha Mbaye informe que l’appel sera plaidé le 25 septembre prochain. Et en la circonstance, ils ont demandé la comparution de leur client.
En tout cas, ce transfert de Barthélemy Dias dans les cachots de la capitale, même s’il enchante ses avocats, leur reste à la gorge par la manière dénuée d’élégance dont elle a été faite, estime-t-on du côté de la défense. «Ils ont, une fois de plus, fait preuve de discourtoisie, à l’endroit des avocats de la défense.» Pour Me Mbaye, le minimum d’élégance dans un Etat de droit, serait d’avertir les avocats quand on transfère leur client.
Barthélemy Diaz a été jugé le jeudi 17 août par le tribunal des flagrants délits pour outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions, et diffusion de fausses nouvelles. Il a été condamné à six mois de prison ferme. Il avait été détenu au camp pénal de Liberté 6 avant d’être transféré à Tambacounda. Son déplacement à Dakar intervient au moment où son père Jean-Paul vient de bénéficier d’une liberté provisoire, sans l’avoir demandée. D’ailleurs, c’est sur la route de Tamba pour voir son fils, qu’il a appris le transfert de ce dernier.
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