12 810 cas de tuberculose détectés en 2012 au Sénégal

Au total, 12 810 cas de tuberculose ont été détectés l’année écoulée au Sénégal, contre 11 610 cas en 2011, a annoncé mercredi à Dakar, Dr Marie Sarr Diouf, coordonnatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT).

«L'année passée, nous avons eu des acquis considérables grâce à la mise en place d'un programme communautaire offrant des paquets de services tels que l'acquisition d'outils de haute portée diagnostique et la mise en œuvre d'une revue externe. Cela a permis l'amélioration de la détection des cas de tuberculose dont le taux est passé de 63% à 69%, avec notamment 12 810 cas détectés», a expliqué la coordonnatrice du PNT.

Dr Marie Sarr Diouf s'exprimait au cours d'un point de presse de bilan du PNT en 2012 et de lancement des activités de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose prévue le 24 mars dans le district sanitaire de Keur Massar (banlieue dakaroise).

La région de Dakar arrive en tête du peloton avec 5734 (44%), suivie de celle de Thiès avec 1825 cas et de Diourbel où 1226 malades ont été diagnostiqués.

Les régions de Kaffrine, Fatick, Matam et Tambacounda sont considérées comme des zones à faible détection de cas de tuberculose.

«69% des cas concernent les hommes tandis que le taux d'abandon est de 7% contre 3% pour les décès. Pendant ce temps, 9% des personnes vivant avec le VIH ont contracté en 2012 la tuberculose», a ajouté Dr Marie Sarr Diouf, soulignant que la tuberculose multi résistante a aussi fait son apparition avec 32 cas.

Selon elle, la principale contrainte du PNT reste pourtant la détection des cas de tuberculose qui reste au-dessous des objectifs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui est de 75%.

«Les défis, a-t-elle souligné, restent le renforcement des interventions communautaires à travers un recrutement plus important d'organisations communautaires de base (OCB); la communication programmatique; le financement du PNT suite au retrait de l'USAID; et la mise en œuvre de stratégies de dépistage actif des groupes vulnérables; et le développement d'une approche centrée sur la multisectorialité dans la lutte».