Vision Rufisque, qui siège aux côtés de l’Elliance pour la république et la citoyenneté (Arc) de Badara Mamaya Sène, de Benno, des Verts et de Crc au sein du conseil municipal de Rufisque, vient de mettre fin à sa participation à la coalition de rupture. Cerveau de cette coalition, dont elle a participé à sa mise en place, Vision Rufisque a arrêté toute collaboration avec les partis membres de cette coalition. Sur la base des priorités et des principes de rupture qu’elle avait soumis aux populations de Rufisque, la coalition de rupture composée de l’Arc, de Benno, de Vision Rufisque des Verts et de Crc a remporté brillamment les élections locales à Rufisque. Mais, après dix mois de compagnonnage, la coalition de rupture a volé en éclats. Et c’est le projet de charte de rupture, adressé à tous les partis qui composent cette coalition, qui est à l’origine de cette séparation.
Quelques mois après la victoire aux locales, les conseillers de Vision Rufisque qui siège dans la coalition de rupture, ont adressé un projet de charte en exigeant à tous de le lire et de le signer. ‘La charte de rupture se veut un engagement de tous les conseillers de ville de la coalition de rupture dans une gestion participative, transparente, professionnelle, concertée, planifiée et orientée vers les priorités exprimées Rufisque. Elle a pour objet d’introduire des facteurs de rupture dans les actes de gestion’, lance un conseiller de Vision Rufisque qui veut garder l’anonymat. Les actes de gestion auscultés sous l’angle de rupture concernent le choix des priorités de l’intervention municipale et des quartiers bénéficiaires, le fonctionnement de l’administration municipale, l’octroi de contrats de travaux et de fournitures de biens de services, le rôle des adjoints au maire, l’implication des populations dans la gestion et la planification du développement de la ville…. Concernant les priorités de l’intervention municipale et les quartiers bénéficiaires, elles sont au nombre de cinq et concernent l’assainissement, le nettoiement et l’éclairage public, la voirie, la mobilité et le désencombrement, les équipements marchands et les cimetières. ‘L’action municipale dans ces secteurs doit viser la création d’emploi dans la ville’, dit notre interlocuteur.
Pour le fonctionnement de l’administration municipale, Vision Rufisque soutient qu’il doit être organisé selon l’organigramme adopté et des compétences devront être recrutées de manière transparente pour diriger les services identifiés. ‘La commission des marchés demeure un des principaux instruments de mise en œuvre de la transparence.La liste des contrats accordés devra régulièrement être affichée à l’hôtel de ville. Les commissions techniques du conseil municipal ne sont pas des centres de décision. Elles doivent s’approprier l’information auprès des conseils de quartiers et adopter une démarche participative dans la conduite de leur mission. L’allocation des bourses, aides scolaires et prises en charges doivent avoir un caractère social, mais surtout viser un meilleur impact sur le développement socio-économique de la ville’, explique le conseiller de Vision Rufisque.
Dans la charte adressée aux conseils de la coalition de rupture, Vision Rufisque soulignera que l’assiette foncière étant épuisée, les rares lotissements communaux devront privilégier le relogement des populations confrontées à l’avancée de la mer et à l’affectation des réserves pour les équipements collectifs. ‘Nous avons soumis cette charte aux cinq membres de la coalition, en proposant des rencontres ordinaires mensuelles. Lors de nos rencontres, nous devrions évaluer la mise en œuvre de la charte, la gestion de la municipalité, la satisfaction de l’opinion. Mais depuis que la charte est proposée au maire Mamaya et aux cinq entités de la coalition de rupture, nous sommes dans le regret de constater qu’ils refusent de la signer. Une situation qui nous inquiète, car nous n’avons fait que parler de bonne gouvernance’, selon notre interlocuteur.
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