Très tôt dans la matinée d’hier, de jeunes rapatriés demeurant au village de Hann ont pris d’assaut la route de Rufisque, déversant leur bile non loin des deux stations Shell et Total. Ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades sur la chaussée, empêchant du coup la fluidité de la circulation. Devant un tel spectacle, nombre d’usagers de la route ont préféré user de la marche pour atteindre leur lieu de travail ou vaquer à leurs occupations. La route a pris l’allure de colonnes de réfugiés. Certains passagers n’ont pas manqué de manifester leur désaccord. L’acte a perturbé la circulation. « Ce n’est pas justifiable », s’écrient-ils. Mais Abdoul Aziz Babou, résidant à Hann Plage, un ex-rapatrié qui n’a pas pu atteindre les côtes espagnoles, est d’un autre avis. Pour lui, la raison est simple : « le village de Hann est une concentration de la pauvreté et de jeunes désœuvrés ». Il fustige l’attitude des autorités qui « leur ont joué un vilain tour, en les débarquant nuitamment à Dakar sans les informer de la destination ».
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