Le rapport mondial de suivi de l’Education pour tous 2007 qui met en exergue le développement de la petite enfance (Dpe) révèle que le taux brut de scolarisation dans le pré-primaire a progressé de 3 point de pourcentage en l’espace de 5 ans au Sénégal. De 3 % en 1999, le taux de fréquentation dans le préscolaire est passé à 6 % en 2004. De même, le rapport souligne qu’en 2004, le sous-secteur de l’éducation préscolaire compte « 100 % d’enseignants formés ».
En outre, le rapport note que le pays figure parmi ceux qui montrent des « signent encourageants » dans la prise en charge de l’Education et la protection de la petite enfance (EPPE). Selon le document d’analyse de l’évolution de l’Ept de l’Unesco produit par des experts indépendants, le Sénégal, comme d’autres pays de l’Afrique subsaharienne, a fait de la petite enfance, une priorité nationale avec des « objectifs assez ambitieux » dans les plans relatifs à l’éducation.
Mais, la plus grande satisfaction, soulignée hier, à Dakar, lors du lancement du rapport par l’Unesco est que les initiatives bénéficient dans notre pays d’un « soutien politique de haut niveau ». Cela s’est traduit par la décision du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, de la création de l’Agence nationale de la Case la Case des tout-petits (Anctp). Celle-ci est chargée de la mise en œuvre du Programme de développement intégré (des aspects santé, éducation et nutrition) de la petite enfance de 0 à 6 ans. Sous la houlette de sa directrice générale, Mme Ndèye Khady Diop Mbaye, l’Anctp s’occupe d’élargir les structures de prise en charge de la petite enfance à travers l’implantation dans tout le pays des Cases des tout-petits adoptées comme modèle par l’Unesco.
Ces points positifs ne font pas perdre de vue qu’il y a des efforts à faire pour réaliser le premier des six objectifs de l’Ept, à savoir : développer et améliorer la protection et l’éducation de la petite enfance, avec en priorité les plus vulnérables et défavorisés. Les défis sont à la fois quantitatif et qualitatif. Le Sénégal est certes près de la moyenne africaine (12 % en 2004) en matière de Tbs dans le pré-primaire, mais reste loin de la moyenne mondiale (37 % en 2004). Au niveau qualitatif, le pays doit se battre pour réduire le taux de mortalité des moins de 5 ans estimé à 133 pour mille habitants, contre 176 en général en Afrique et 86 dans le monde.
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