Avec comme base fondamentale le Saint Coran et la Sounah, la Mouridiya fondée par le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké est un concept qui s’oriente vers l’observance des préceptes de l’Islam pour les adeptes, un code de conduite sous-tendu par des pratiques qui éloignent des tentations de Satan.
La Mouridiya enseignée par Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké s’inscrit dans la voie du soufisme, dont la principale dominante est l’attachement indéfectible et le mimétisme des faits, gestes et propos du Prophète Muhammad (Saws), pour accéder à la purification, voire le perfectionnement spirituel. Il n’est pas dans son essence, un mouvement confessionnel, mais plutôt un style de vie et de comportement, un ensemble de pratiques cultuelles qui tirent leurs origines du Saint Coran et de la Sounah du Prophète (Saws). Le mouvement soufi a été traversé par deux tendances. Une première, basée sur une conformité rigoureuse à l’orthodoxie des préceptes du Saint Coran et de la Sunna. Khadimou Rassoul appartient au second groupe. Celui d’une interprétation symbolique ou allégorique des textes sacrés avec la recherche du sens ésotérique, caché. C’est la tendance des mystiques. Serigne Touba appartient incontestablement à ce groupe. Il préconise d’allier dévotion et travail. Cela dans la mesure où son maître, le Sceau de prophètes, Seydina Muhammad (Saws) dit : « Aimer son pays est un acte de foi ». Par conséquent inclure la culture du travail dans une doctrine est une démarche patriotique sachant que c’est par le travail qu’on construit une nation. Or, il est certain que celui qui œuvre pour le développement de sa patrie fait ainsi preuve d’amour pour elle.
Le savoir avant la pratique
Le fondement de la doctrine Mouride est d’abord le savoir. « Il faut d’abord s’instruire dans la religion et faire siens les principes islamiques de base à savoir comment prier, comment jeûner, etc. Aussi faut-il savoir comment on règle sa conduite d’après sur la base de la Charia (obligations divines) et la Sunna (tradition prophétique). Ainsi, la doctrine mystique du Cheikh repose sur la conformité aux préceptes cultuels de l’Islam, la droiture, la pureté, le dévouement à la société (patriotisme), dans la pure lignée de l’orthodoxie musulmane. C’est une quête, voire une soif de spiritualité se matérialisant par une instruction. Ces éléments capitalisés devront être conjugués à une pratique constante d’invocations et d’évocations du Très Haut, par ses magnifiques 99 noms, et de prières sur son Envoyé dont Khadimou Rassoul se veut le serviteur. La doctrine mouride recommande au fidèle de « manger pour vivre et non vivre pour manger, d’être plus en veille qu’en sommeil, et avare en paroles ». Telle est même la finalité de l’enseignement du Prophète Muhammad (Saws), mais aussi de Serigne Touba écrivant dans un de ses nombreux poèmes : « Je n’ai pas du tout fondé une voie, une confrérie. J’ai, tout court, trouvé la voie qu’avait scrupuleusement suivie le Prophète Muhammad (Saws) et ses compagnons entièrement ratatinée, je l’ai défrichée le plus proprement possible, je l’ai rénovée dans toute son originalité ».
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