Avec un taux d’abandon de 71 % obtenu dans le premier plan d’action, notre pays ambitionne d’éradiquer, au cours du second plan, le phénomène de l’excision en 2015, grâce à une démarche inclusive.
Le Sénégal a enregistré des résultats appréciables dans la lutte pour l’abandon définitif de l’excision. Le taux d’abandon est de 71 %. Pour consolider ces acquis, un deuxième plan d’action (2010-2015) a été lancé hier par le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye. Il a appelé les communautés qui pratiquent encore l’excision à rejoindre le vaste mouvement enclenché en faveur de son abandon définitif.
L’objectif de ce 2ème plan d’action est d’amener les communautés qui pratiquent encore l’excision à l’abandonner, en 2015. Pour y arriver, Mme Ndèye Khady Diop, ministre d’Etat, ministre de la Famille, de la Sécurité alimentaire, de l’Entreprenariat féminin, de la Micro-finance et de la Petite enfance a invité les acteurs à travailler dans la douceur sans heurter personne. « Nous voulons assurer une bonne information et une bonne sensibilisation des populations pour la préservation de la santé de la femme et de la fille », a-t-elle confié. Elle a annoncé que les femmes qui militent en faveur de ce mouvement bénéficieront de financements. Mme Diop a aussi fait part de sa volonté de voir les acteurs travailler avec les pays de la sous-région, les pays frontaliers notamment. Selon Khalidou Sy, directeur de Tostan Sénégal, ces résultats ont été possibles grâce à une approche non coercitive et non critique. Grâce à cette démarche inclusive, 4121 communautés ont abandonné l’excision sur les 5.000 qui la pratiquaient. Au Sénégal, la prévalence de l’excision, en 2005, est de 28 % avec d’importantes disparités régionales. Les femmes excisées sont plus nombreuses en milieu rural qu’en zone urbaine. Soukèye Guèye, la directrice de la Famille, a indiqué que le deuxième plan d’action, qui tire les leçons de la première phase, repose sur une stratégie coordonnée, la responsabilisation des communautés, l’approche basée sur les droits humains avec une participation active, libre et réelle des personnes concernées. Elle annoncé que la stratégie mise en place concerne aussi des pays de la sous-région. Les partenaires au développement se sont réjouis de la synergie d’action entre l’Etat, les organisations internationales, les organisations non gouvernementales (Ong) et les communautés. En leur nom, Giovanna Barberis a déclaré que « cette mobilisation des différents acteurs et partenaires au développement autour du ministère de la Famille traduit un engagement et une détermination à renoncer à une pratique qui est une violation des droits des enfants et qui se révèle néfaste à la santé des filles et des femmes quelles que soit les pesanteurs culturelles ».
Une vingtaine de personnalités pionnières de la lutte pour l’abandon de l’excision ont reçu des diplômes de reconnaissance. Parmi elles, notre confrère El Bachir Sow, conseiller aux rédactions au quotidien national Le Soleil et Mme Fanté Fifi Kanté, journaliste à la radio télévision sénégalaise.
3 Commentaires
Alinom Di Attihom
En Mars, 2013 (18:18 PM)Enracinement
En Mars, 2013 (21:02 PM)Auxjoolas
En Mars, 2013 (06:45 AM)Participer à la Discussion