Dakar, 10 juil (APS) - L'intersyndicale de l'enseignement estime que l'année scolaire n'est pas perdue pour autant que l'Etat accepte de rouvrir les négociations autour des points de leur plate-forme revendicative.
‘'C'est pas encore perdu. Si le gouvernement nous appelle dès demain à la négociation nous sommes prêts à reprendre la correction des examens'', a affirmé lundi à Dakar, Marème Sakho Dansokho, secrétaire générale du Syndicat des professionnels du secondaire (Sypros) au cours d'une conférence de presse portant sur la crise scolaire.
L'intersyndicale a mis en exécution son 3-ème plan d'action, synonyme de blocage quasi-total des centres de correction de l'élémentaire et des différents jurys du Bac.
Les enseignants denandent notamment que l'indemnité de logement, actuellement de 20.000 francs, soit portée à 60.000 francs. Le gouvernement, lui, propose une augmentation de 15.000 francs à compter de 2008.
''Bien moins de 10 pour cent des 2800 correcteurs se sont présentés dans leur jury pour corriger les 300.000 copies des épreuves du 1-er et du 2-ème groupe'', souligne le texte liminaire dont copie a été distribuée à la presse.
‘'Le gouvernement, face à cette situation a déployé une solution de contournement au problème en recrutant du personnel non qualifié pour corriger les copies des différents examens concernés'', fustige l'intersyndicale.
Les enseignants regroupés dans différentes centrales syndicales se sont insurgés contre la méthode gouvernementale qui, selon eux, pourrait porter gravement atteinte à la qualité des diplômes qui seront décernés.
‘'Assurément ce bricolage des évaluations portera gravement atteinte à la crédibilité des diplômes délivrés dans ces conditions'', ont-ils estimé.
L'intersyndicale déplore la tournure des événements dont elle rejette toute responsabilité soulignant que c'est le gouvernement qui ‘'est seul responsable de cette situation en voulant jouer sur l'année scolaire alors que nous avions déposé notre préavis de grève dès le mois de mars''.
‘'Ce n'est pas de gaieté de cœur mais c'est notre seul moyen de lutte et il y a de réelles menaces sur la prochaine rentrée scolaire parce que le gouvernement ne mesure pas la gravité et l'ampleur du problème'', prévient Mamadou Diop Castro de l'Union démocratique des enseignants (UDEN).
L'intersyndicale regroupe l'OIS, le SCEMES, le SELS/originel, le SNEEL/CNTS, le SNELAS/CNTS, le SUDES, le SYPROS et l'UDEN.
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1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion