En effet, l’Etat, toujours selon la déclaration, fait signer des accords aux sinistrés sans que ces derniers ne puissent savoir les tenants et les aboutissants d’une telle mesure qu’on leur impose arbitrairement. « Presque tous les sites ont été touchés par cette mesure avec à l’arrivée une acceptation de la mesure. Mais au site 2 de Yeumbeul (511 familles, 4498 personnes), les sinistrés ont refusé de se laisser faire. Ils ont, sous la direction de Mme Coumba Diop, exigé la clarification d’un tel procédé qui ne leur inspire rien de bon et saisi la presse (radios privées) pour exprimer leurs inquiétudes et alerter l’opinion ».
Dans une déclaration en date du 13 juillet, le Front Siggil Senegaal Exige l’audit du Plan Jaxaay qui aurait coûté 52 milliards de FCfa à l’Etat du Sénagal. Et demande « un règlement concerté avec les sinistrés des questions de leur relogement et de leur prise en charge devant l’hivernage qui s’installe ».
Il a réaffirmé son « soutien aux populations sinistrées, avant de rejeter l’opération d’indemnisation arbitraire et tout à fait inique que les autorités ». Ces dernières ont décidé de « donner aux sinistrés un pécule variable selon leur statut de propriétaire ou de locataire avant les inondations. C’est ainsi qu’elles ont proposé 250 000 F aux locataires et 180 000 F aux propriétaires de maison en plus d’un numéro d’inscription pour les logements du plan Jaxaay », lit-on dans la déclaration. Pour le Front, le pouvoir de Wade « utilise toutes sortes de pressions pour parvenir à ses fins : Eteindre définitivement les sites de recasement, une plaie sociale béante qui dévoile la faillite d’un régime aux abois et met à nu le cynisme de Wade et de son gouvernement ».
L’Etat fait signer des accords aux sinistrés
La Conférence des leaders raconte que pour « briser une telle résistance risquant de compromettre l’opération des autorités, le commissariat de Yeumbeul tente une opération d’intimidation de la dame, en la convoquant dans les locaux du commissariat ». Et d’ajouter : « Mais c’était sans compter avec l’esprit de résistance de la dame Coumba qui fait passer l’information. Rapidement les sinistrés se mobilisent ».
Les autorités campent sur leurs positions
Malgré les différentes démarches pour trouver une solution juste et concertée, lit-on dans la déclaration, « les autorités campent sur leurs positions et le gouvernement, intraitable, estime que la décision est non négociable : les sinistrés doivent déguerpir ! C’est inadmissible et inhumain de jeter comme ça à la rue des êtres humains dans le dénuement total ». Les formations politiques de l’opposition réunis au sein de structure « condamnent l’irresponsabilité du gouvernement », tout en appelant « les forces démocratiques, société civile comme syndicats et partis politiques à apporter leur soutien aux sinistrés des inondations de 2005 afin qu’ils ne soient encore jetés dans la rue dans cette période d’hivernage, sans logement décent ».
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