Dakar, 7 mars (APS) - La violence contre les femmes est le délit le plus courant mais le moins puni au monde, indique le nouveau secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans un message délivré à la veille de la célébration, jeudi, de la journée internationale de la femme.
"La violence contre les femmes est le délit le plus courant mais le moins puni au monde'', indique, notamment le Secrétaire Général, dans un texte reçu à l'APS.
Le choix du thème de la célébration de cette année -"mettre fin à l'impunité des auteurs d'actes de violence à l'égard des femmes et des filles'' - s'explique par le fait que ce phénomène ‘'demeure une réalité dévastatrice dans toutes les régions du monde'', souligne Ban ki-moon.
"La violence familiale est la forme de violence contre les femmes la plus répandue'', poursuit le texte qui souligne, par ailleurs : ‘'la plupart des sociétés interdisent cette violence - pourtant dans la réalité elle est trop souvent dissimulée ou tacitement admise''.
Relevant que le ‘'déficit démographique chez les femmes se situe entre 113 et 200 millions'', le communiqué ajoute que ‘'celles qui manquent ont été victimes d'infanticide (à cause de la préférence pour les garçons). Et la même source d'ajouter : ‘'soit (elles) n'ont pas été aussi bien nourries et soignées que leurs frères ou leurs pères''.
Selon la même source, ‘' on estime que chaque année entre 700.000 et 4 millions de femmes dans le monde sont vendues ou forcées de se prostituer''.
"Le viol systématique sert d'arme de terreur dans de nombreux conflits à travers le monde'', peut-on encore lire dans le message du secrétaire général de l'ONU qui précise que lors du ‘'génocide rwandais'' de 1994, ‘'entre 250.000 et 500.000'' femmes ont été victimes de ces pratiques, qui ont entre autres comme conséquence, la contraction du VIH.
"L'élimination de la violence contre les femmes demeure l'un des défis les plus préoccupants de notre époque'', ajoute le texte pour lequel ‘'chacun d'entre nous'' doit agir ‘'pour que les auteurs de tels actes ne restent pas impunis''.
"Les Nations Unies doivent être à l'avant-garde de cette action'', notamment, pour renforcer les moyens permettant ‘'d'autonomiser les femmes et les filles depuis l'éducation jusqu'au micro-crédit'', relève le secrétaire général de l'ONU.
Il affirme : ‘'je m'engage à faire tout ce qui est de mon pouvoir pour qu'elles jouent ce rôle non seulement à l'occasion de la journée internationale de femmes, mais chaque jour''.
ADI/AAS
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