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[Crime 221] Nuit d’horreur à Pikine Rue 10 : Fatou Kiné Gaye tuée de 39 coups de couteau

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[Crime 221] Nuit d’horreur à Pikine Rue 10 : Fatou Kiné Gaye tuée de 39 coups de couteau

Seneweb retrace la mort atroce dont a été victime, Fatou Kiné Gaye, le vendredi 20 mai 2022. Un crime qui a ému l’opinion autant par sa sauvagerie que par le mobile de l’assassin. Plongée dans cette sinistre affaire.


A Pikine rue 10, en face de l’école 5, il est presque 22h ce vendredi 20 mai 2022. Un fait rare. La place publique est étrangement vide ce jour-là. Seuls quelques riverains traînent çà et là. D’autres sont à l’intérieur de leur maison, autour du bol de « Thiéré ». Le menu de beaucoup de ménages le vendredi. Dans ce décor, un jeune vêtu d’une chemise multicolore sort de son domicile et se dirige vers un multiservice. Il est mandaté par son père pour retirer de l’argent avant la fermeture des coins de transfert. Sur place, le calme plat. Le lieu était inanimé. Il commence alors à être gagné par une sensation inhabituelle. Une atmosphère glaciale et silencieuse l’entoure. Tout s’amplifie. La peur emplit les lieux. Il finit par découvrir l’horreur : la gérante du multiservice EMS Mansour Sy gît dans une mare de sang. Elle est égorgée. Les blessures sont béantes sur son corps. Ces images terribles sont enfouies à jamais dans le subconscient de cet innocent. Il parvient à garder ses nerfs, néanmoins, et à  avertir son papa.


La stupéfaction sème la confusion. Le père de famille ramasse ses sandales et annonce la mauvaise nouvelle à son voisin Al Gora Sène. Les deux personnes arrivent au multiservice en deux temps, trois mouvements. Ils prennent d’abord la précaution de vérifier si les agresseurs ne sont pas toujours sur place.

Le danger est bien loin. Il n'y a personne dans les parages. Al Gora Sène ne parvient pas à aller plus loin à la vue du sang. Son voisin prend le relais, il avance lentement vers la baie vitrée qui sépare en temps normal la gérante et ses clients.  Devant lui, la femme baigne dans une mare de sang. Ce dernier se retourne vers son compagnon, puis d’un air horrifié lui dit : « On l’a tuée ! ». 


Les deux témoins oculaires de cette scène d’horreur échangent à la fois des regards émus, rythmés par un long soupir de consternation, puis, Al Gora  Sène se dirige alors, d’un pas décidé vers la porte de sortie, téléphone scotché à l’oreille. Il met au courant les éléments du commissariat de Pikine qui arrivent sur les lieux dans les minutes qui suivent. Ils constatent comme tout le monde le drame.  


Ce vendredi 20 mai, Fatou Kiné Gaye n’ira point comme prévu en week-end avec son mari.


Meurtre prémédité ou braquage qui a mal tourné ? C’est le début de l’affaire Fatou Kiné Gaye.

 

    Le suspect « parfait »       

 

Pour élucider l’affaire, les enquêteurs de la Sûreté urbaine (SU), le commissariat de Pikine et la police scientifique et technique entrent en jeu. Il est question de faire la lumière sur cette affaire sordide, et pour eux, aucun effort ne sera ménagé.

Le constat d’usage écarte toutes les traces d’effraction. Aucune porte n’a été défoncée. Aucune vitre n’a été cassée.


En dehors de l’hypothèse selon laquelle la victime aurait été prise au dépourvu et menacée par une arme au moment où elle s’apprêtait à quitter les lieux.  Une autre s’avère être beaucoup plus plausible, à savoir qu’un habitué du multiservice aurait bien pu commettre ce forfait.

La thèse d’un cambriolage qui aurait mal tourné est vite écartée.  Leur première conclusion survient dès lors : celui ou ceux qui ont commis ce forfait connaissent les lieux.

La police scientifique et technique après avoir examiné le corps de la victime y note trente-sept coups de couteau. L’agresseur visait particulièrement l’abdomen de la dame. Des traces de lutte sont également décelées.

Le certificat de genre de mort, fourni par le docteur Deguenonvo de l’Hôpital  Aristide le Dantec,  confirme ce constat. En effet dans le document, il est mentionné que le décès est survenu suite à une multitude de plaies pénétrantes thoraco-abdominales des membres supérieurs et inférieurs associées à de nombreuses lésions viscérales, une hémorragie externe et interne massive des suites de coups et blessures par arme blanche.
      

Les premiers témoins sur les lieux sont entendus. Ils racontent aux enquêteurs d’une façon très précise, tous les détails précédant leur arrivée.

« Vers 21h 51 minutes, j’ai reçu l’appel de mon voisin.  Il semblait paniqué et m’a signifié qu’il était devant ma porte. Je l’ai rejoint dehors, ensuite nous nous sommes assis devant chez-moi. Il en vient aux faits et explique que son fils est revenu horrifié du multiservice. Ce dernier y était allé pour faire un retrait d’argent puis est revenu sur ses pas tremblant de peur. Le gamin aurait trouvé la dame qui gère le multiservice allongée et baignant dans son sang. Je n’ai pas du tout hésité à l'accompagner pour qu’ensemble nous allions voir ce qui se passe. Cette dame était tellement respectueuse envers ses clients… Sur place, nous avons trouvé toutes les lumières allumées. Quant aux portes, elles étaient grandement ouvertes. Lorsque mon voisin s’est penché vers la caisse, il a aperçu la défunte allongée, baignant dans son sang. Je vous ai immédiatement contacté. Mon deuxième réflexe a été d’appeler les sapeurs-pompiers.  Au total, nous étions quatre personnes sur les lieux. Mon voisin et moi étions les premiers sur place, puis deux autres personnes, qui passaient non loin de là ayant vite compris que quelque chose se tramait, nous ont rejoints. Avec l’aide de mon ami, nous avons essayé comme nous pouvions de sécuriser les lieux   du crime afin qu’il ne soit pas affecté ». 


Al Gora Sène continue son récit affirmant : « Cependant, un détail ne nous a pas échappé. Le collègue de la victime est arrivé en transe sur les lieux. Il voulait coûte que coûte entrer à l’intérieur car, dit-il, Fatou Kiné était vraiment son amie, et qu’il est affecté et ne peut pas supporter l’idée de ne pas aller s’enquérir de ce qui lui est arrivé. Nous l’avions maintenu fermement pour qu’il n’entre pas car la responsabilité qui nous incombait ne nous permettait aucunement de le laisser entrer. Mais il a réussi à forcer le barrage. A la vue du corps, il s'est mis à crier à gorge déployée et finit par ameuter le reste du quartier. Il était très désorienté et disait des choses incohérentes.  Ma fille l’a d’ailleurs amené chez-moi afin qu’il se calme…  »

 Pour un civil, cette information n’a guère d’importance.  Celui-ci normalise tout à fait le comportement désorienté du potentiel suspect à la vue du corps de sa collègue.

Cependant, aux yeux des forces de l’ordre, ce comportement est très suspect.  Deuxième chose, ce dernier pourrait éventuellement être la dernière personne ayant vu la victime en vie.

Les coups de 2h du matin sonnent. Une très grande foule horrifiée et consternée se tient devant le multiservice depuis l’arrivée de la police. Elle est restée là, des heures durant, tenaillée par cette question : Pourquoi un tel acharnement ?

Khassimou Bâ, collègue de la victime, alors même qu’il était entouré de quelques personnes qui compatissait, voit des éléments de la sûreté  urbaine se diriger vers lui. Ceux-ci  font entrer dans le multiservice pour recueillir sa version.  Durant l’audition, la police parvient à savoir qu’il ne portait pas les mêmes vêtements. Il avoue être rentré chez lui quelques minutes avant pour se changer, pour la simple et bonne raison qu’il s’est roulé par terre alors qu’il était en transe à la vue du corps.  La police scientifique collabore avec le suspect, toujours sur place, afin que leur parvienne ces vêtements.

Autre aspect à souligner, les enquêteurs constatent des blessures visibles à la main du suspect.  Il explique à ce sujet que celles-ci résultent du fait qu’il soit tombé par terre alors qu’il était en transe.  


Le témoignage d’un de ses amis viendra contredire ses allégations.  Ce dernier affirme, que plus tôt dans la soirée, il a remarqué les blessures du mis en cause. Quand il lui a fait la remarque, Khassimou lui signifia alors qu’il était tombé d’une moto des heures plus tôt.

Suite à cette première audition, le suspect numéro un dans cette affaire rentre chez-lui.

Vers 3h 30 minutes du matin, le corps de sa collègue est acheminé à la morgue de l’hôpital Aristide le Dantec.

 


La trame de l’enquête 


Khassimou Ba, vingt-huit ans, réside à Touba Pikine avec sa femme. Son entourage le décrit comme étant discret et très effacé.

« Khassim ne lève jamais son regard lorsqu’il parle, tellement il est timide », rapporte une de ses voisines au micro de Leral.net.

Ancien employé du micro-crédit COFINA, il a été recommandé à Mansour Sy, Directeur Général des EMS Mansour Sy, structure dans laquelle la tragédie eu lieu. Il n’en est qu’à un mois de travail.

Des sources rapportent plus tard aux enquêteurs que des mois plus tôt, le mis en cause aurait simulé une agression.  Il était chargé de faire un dépôt de cinq millions de francs CFA pour le compte de son ancien employeur et se serait fait lui-même des blessures afin de rendre son histoire plus crédible. D’ailleurs, son ancien employeur semble n'avoir jamais cru à cette thèse de l’agression. Il n’a pas gobé cette histoire parce peu de temps après, khassimou s’est marié. Sa situation financière n’était pas brillante. Pourtant il organisa un mariage en grande pompe. Les mêmes sources rapportent qu’il aurait également détourné une valeur de deux millions de francs CFA, tous ses éléments réunis ont précipité son licenciement.

Malgré ces charges sur son CV, Mansour Sy qui ignorait son passé n’a pas hésité à l’engager après une mise en relation d’une des connaissances. La confiance s’installe vite. La crédibilité de l’ancien lieu de travail du suspect à aider à cimenter la confiance.

Le propriétaire d'EMS, Mansour Sy, est par la suite contacté. Ce dernier, en voyage au Maroc au moment des faits, donne avec beaucoup de peine des détails poignants qui pointent vers le superviseur des comptes, Khassimou Ba. En effet, le sieur Sy à l’annonce du décès de son employée demanda automatiquement que l’on vérifie le cahier de charge qu’elle  remplissait tous les jours.  Il souhaitait connaître la somme reçue qui y était mentionnée. Une somme à  hauteur de cinq millions cinq cent francs CFA.  On découvre  que la défunte n’a reçu que la somme de deux millions. Soit un trou de 3,5 millions F CFA.

 « Mon frère, responsable de la structure dans la zone de Dakar, Mame Mor Sy, m’a appelé pour me faire part du drame, raconte Mansour Sy. Je n’en revenais pas. Fatou Kiné n’a aucunement mérité cette atrocité. Khassimou devait normalement passer dans nos trois locaux sis à Pikine dont il est le responsable. Il a pour mission non seulement de superviser les comptes, d’alimenter en argent liquide nos agents pour les opérations mais encore assurait la collecte des recettes journalières. Ce vendredi, jour du crime, il devait passer en dernier lieu à Pikine rue 10 pour verser la somme de 5,5 millions CFA à Fatou Kiné. Il ne lui a remis que deux millions. Je ne crois pas à cette thèse de cambriolage. J’ai investi beaucoup d’argent pour assurer non seulement la sécurité de mes agents mais encore des locaux où ils travaillent. Il y a trois portes bien sécurisées avant d’accéder à la cabine. Khassim devait normalement être la première personne à m’informer de ce qui s’est passé. Il ne l’a non seulement pas fait, mais encore n’a pas daigné prendre mes appels durant toute la nuit.  Je ne l’incrimine pas, mais cette brèche devrait être exploitée. Je laisse la police faire son travail. »

La police scientifique et technique prend les devants. Des empreintes relevées,  des relevés téléphoniques à étudier, des pièces à conviction s’accumulent. L’enquête préliminaire avance. Et à grand pas.  Une réquisition de l’opérateur de téléphonie du mis en cause est faite. Cependant, un message en particulier attire l’attention de la police urbaine : « L’argent est réglé ».

A partir de là, les événements s'enchaînent. La maison du suspect est perquisitionnée. Les éléments de la SU, sous les ordres du commissaire Bara Sangaré, retrouvent  dans  l’armoire  du mis en cause, l’arme du crime, des habits tachés de sang ainsi que la somme de 1,9 million F CFA. L’étau se resserre.

 

       Un aveu glaçant

 

 

Un crime n’est jamais parfait. Khassimou Ba craque et revient sur le film du meurtre de Fatou Kiné Gaye. En regroupant tous les éléments consécutifs à cette affaire du début à la fin, le mobile de ce crime prend corps. Un crime crapuleux.

« Ma femme me mettait une pression terrible, raconte le prévenu. Nous devions baptiser notre fille le dimanche 22 mai. Il fallait absolument que je trouve de l’argent. L’idée qui me venait en tête m’a fait hésiter certes mais je n’avais pas le choix. Je devais remettre une somme à Fat Kiné, et j’ai songé à reprendre cette somme. Je suis donc passé au point de transfert comme d’habitude. Je ne lui ai pas remis la totalité de la somme qu’elle devait recevoir. Je prévoyais de revenir aussitôt, cagoulé, pour lui sommer de me remettre l’argent. De ce fait, elle n’aurait pas le temps de faire le décompte. Dès que je suis sorti, un client est rentré. J'ai attendu patiemment dans un coin, guettant les moindres faits et gestes de ma collègue. Par la suite, le client est ressorti.  Elle s’affairait pour la fermeture. C’était le moment opportun pour passer à l’acte. J’ai hâté le pas, pour m’introduire furtivement dans l’enceinte du multiservice un couteau à la main. Elle rangeait ses affaires et ne m’a pas vu venir. J’en ai donc profité pour la prendre au dépourvu tout en la menaçant avec le couteau que j’avais en main. Elle devait tout simplement me donner le sac, mais refusa tout bonnement de coopérer. Alors qu’elle tenait fermement le sac contre elle, j'ai remarqué par ailleurs que la porte de la cabine où elle se trouvait n’était pas fermée à clé. De ce fait, je l’ai ouverte. L’option qui se présentait à moi était de la blesser afin qu’elle lâche prise. Je lui ai asséné quelques coups de couteau. Elle s’est débattue, puis en un temps record, le bout de tissu qui me servait de cagoule a été vigoureusement arraché. Mon visage était à découvert. C’est alors qu’elle se mit subitement à crier au voleur. Je voulais la faire taire. Il fallait qu’elle se taise ».

Le mis en cause émet un bref arrêt, soupire profondément et renchérit.

« Je suis directement rentré chez-moi, abattu.   Je ne voulais pas tuer Fat Kiné, elle ne m’a rien fait. Mais il fallait que j’honore ma parole devant ma femme. Celle-ci n’arrêta pas d’ailleurs de m’appeler durant toute la soirée, avec une pointe d’agacement et d’empressement à la fois. Après avoir tué ma collègue, alors que j’étais en route pour rentrer, je ne pouvais plus attendre. Pour la rassurer je lui ai envoyé un message pour lui dire que l’affaire était réglée. Je ne l’ai pas trouvé à la maison et j’ai changé mes habits pour retourner au multiservice. Je ne voulais pas être suspecté.  Le lendemain, j’ai remis à ma femme plus de deux millions pour le repas et l’achat des boubous, le maximum pour qu’elle puisse relever la tête devant ses semblables… »

Après avoir clôturé l’enquête, la Sûreté Urbaine défère l’ex-employé d’EMS Mansour Sy au parquet de Pikine-Guédiawaye. Il est inculpé pour assassinat avec des actes de barbarie, vol au préjudice de l’employeur et abus de confiance.

Le ministère public se charge à cet effet de demander l’ouverture d’une information judiciaire.

QUI ÉTAIT LA VICTIME ?

Feue Fatou Kiné Gaye avait trente-deux ans. Pieuse, calme et réservée, elle était très proche de ses parents. La dame avait une relation particulière avec sa maman. Celle-ci témoignera devant les médias avec beaucoup de tristesse cet amour incommensurable qu’elle lui vouait. Elle ne ménageait aucun effort pour lui arracher un sourire.

« En allant au travail ce jour-là, elle est venue me dire au revoir. Elle le faisait chaque matin. J’ai formulé des prières pour elle. Au moment de partir, elle se retourne pour me dire qu’elle m’avait laissé à la boutique de l’argent. J’ai fièrement souri et pour la dernière fois lui formula des prières, elle est ensuite partie, et cette-fois ci à jamais. Je ne la reverrai plus… »

La sexagénaire éclate en sanglots en terminant cette dernière phrase.

Après le mariage de Fatou Kiné Gaye, son beau-fils, notifiant son dévouement à toutes tâches, son calme et sa discrétion, décide de lui confier la gérance d’un de ses bureaux de transferts d’argent sis à Pikine. Le bureau n’est pas loin de sa maison familiale. De ce fait, elle décide de quitter Tivaouane, lieu où elle et son mari se sont installés après leur union pour revenir vivre à nouveau avec ses parents.

Son dévouement pour le travail est attesté par les habitants de Pikine rue 10 qui étaient ses clients.


Le jour du crime, Fatou Kiné arrive tranquillement à son travail. Nous sommes en fin de semaine. Et, son mari devait comme d’habitude passer la récupérer après la descente pour qu’ensemble ils aillent à Thiès pour le week-end.


Une journée comme les autres.  Des clients viennent tantôt pour faire des retraits d’argent, tandis que d’autres font des transferts. Les opérations sont légèrement plus intenses en ce début de week-end.

Après une petite pause pour la prière, elle reprend le service. Il est 14h passées de plusieurs minutes. Néanmoins un vide entoure la dame Gaye.

Son mari témoigne : « Elle m'appelle après la prière du Vendredi.  C’était un appel vidéo sur WhatsApp. J’ai vu à travers ses yeux qu’elle n’était pas dans son assiette.

-Qu’est ce qui ne va pas à Kiné ?

Elle m’a affirmé ressentir un vide inexplicable. Je lui ai rétorqué d’invoquer le Tout-Puissant. Ces sentiments font partie du chemin sinueux de notre existence, nous nous devons de les accepter et de nous en remettre à Dieu. Elle a été rassurée et c’est avec un sourire aux lèvres qu’elle raccroche avec moi pour la dernière fois. Quelques minutes après, elle partage un statut sur l’application WhatsApp, une vidéo. Cette vidéo formule des prières pour les morts… »


Bientôt 22h. La mère de Fatou Kiné s’inquiétait. Celle-ci devait rentrer depuis des heures pour se préparer à partir en week-end. Son mari devrait lui aussi arriver d’un moment à l’autre afin de la récupérer. Mais rien de tout cela, ce jour-là.


La maman compose le numéro de sa fille à plusieurs reprises. Elle tombe sur sa boîte vocale. Elle partage ses inquiétudes à un de ses fils. Ces derniers la rassurent au mieux.


« Ma mère était très inquiète. Comme si son instinct maternel la guidait.  Je lui ai suggéré de patienter un peu. Il se pourrait bien que ma sœur et son mari aient changé de programme. Ce dernier l’aurait récupérée à son travail et ils étaient sûrement en route pour Thiès. Pour les appels sans réponse, la raison pourrait tout simplement que la batterie de son téléphone soit à plat.  En aucun moment, mes prétentions n’ont pris la direction d’une telle tragédie».

Une tristesse est sur tous les visages des proches, tous consternés. Fatou Kiné Gaye a laissé un vide. 




21 Commentaires

  1. Auteur

    En Janvier, 2024 (11:01 AM)
    Á quand on va lutter contre le feminicide dans ce pays Raye djigrrn torokh djigueen door djigurenn maltraiter djigeenli keu kagn. Quand ce fichus et inutiles députés vont voter des lois qui nous servent ? 
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    • Auteur

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      En Janvier, 2024 (11:42 AM)
      Un agent et troll du nouvel ordre mondial 
      Raye djiguêne torokhal djiguêne sont tes paroles, ce qu'il  nous faut c'c'est plutôt la peine de mort et c'est une condamnation qui revolte les adeptes du nouvel ordre mondial 
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    • Auteur

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      En Janvier, 2024 (12:13 PM)
      Sa mort est une preuve de la décadence de la société sénégalaise, une société qui a perdue ces valeurs pour laisser la place au matérialisme, au m'as-tu vu, des hommes qui veulent s'enrichir vite et par tous moyen, un manque de référence, des politiciens qui sont dans le délis et crimes (Bougazelli) et qui ne sont jamais inquiets parce qu'ils font partie d'un système mafieux, des chefs religieux du système, qui privilègie les biens matériels, le luxes à la place de la vérité...ect. Notre société est devenue malade et ce qui nous attend est encore pire, nous avons besoin d'une grande révolution ! Sinon c'est notre anéantissement qui nous attends et personne n'y sera échapée.
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (12:16 PM)
      Sénéweb vous aurez pu faire un documentaire style enquete spéciale su cette affaire...nous sommes toujours en retard nous
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (12:40 PM)
      FOUTRE SA VIE EN L'AIR À CAUSE DES CAPRICES DE SA FEMME !
      De nos jours les hommes sont de plus en plus faibles, comment déjà accepter de partager sa vie avec une femme qui te met une pression ! Et puis aller jusqu'à foutre sa vie en l'air pour faire plaisir à une femme ! C'est extraordinaire ! Aujourd'hui il est le seul perdant, sa femme va se faire b*iser par un autre mec et lui pourrira au fin fond de sa cellule ! Voilà tout ce que mérite ces hommes faibles !
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (12:45 PM)
      39 coups de couteau! Non le gars était habité par un démon, c'était le démon personifié. Je vous jure quand le juge fera l'erreur de le laisser sortir même après 20 ans il recommencera. Perpétuité à défaut de la peine de mort qui manque à notre arsenal judiciaire 
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (12:53 PM)
      Quand une femme sera élue Présidente de la République ! 
      Quand tu vois par exemple Sonko et ses copains avec leur petite barbichette, leur discours sur la religion et leur fréquentation de salons de massage et Jakuzzi, tu te rends bien compte que les femmes sont juste des objets pour eux 
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (16:31 PM)
      11:01 AM,cette femme n a pas été tuée parce qu elle est FEMME,elle a été tuée par un lache afin de la déposséder d une somme d argent pour aller satisfaire les caprices matérialistes d une autre femme.
      Donc votre indignation selective propre à l OCCIDENT,vous la mettez entre vos jambes.
      Nous on s indigne sans discrimination face à des actes ignobles quelqu en soit la victime.
      Vous emmerdez les gens avec votre discrimination positive fondée sur le genre.
       
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (08:26 AM)
      Complètement hors sujet! Ce meutre n'est pas lié au genre mais par le fait qu'elle gérait de l'argent. Cela aurait pu être également un homme.
      Wa Salam.
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  2. Auteur

    Ibou

    En Janvier, 2024 (11:26 AM)
    La faiblesse d'un jeune homme devant sa femme matérialiste a coûté la vie à une femme pieuse et dévouée en vers son mari et sa famille! Pourquoi Dieu a laissé faire une chose pareille ???

    Pour les femmes qui lisent: le voyez moi a un coût trop salé pour vous même, pour vos proches mais surtout pour les pauvres innocents, ngir yalla yeurmandé!!!!

    Les hommes: seule un couillon ira marier une femme matérialiste et vous en paieraient très chère cette connerie, divorcez pendant qu'il est encore temps!!!

    Une femme qui ne respecte, ne soutient et n'a pas pitié de son mari mérite une vie de solide à l'infini. 

    Les parents: éduquez vos filles à respecter leur mari, à être reconnaissante et à se suffire du peu que la vie  leur fait grâce,  mais aussi et surtout éduquer vos garçons à être des hommes!

    Cette histoire révèle le mal qui gangrène la société hypocrite sénégalaise; car ce jeune Ba ne méritait pas de travailler une fois de plus dans une société financière,  les agents de la première société qui l'a limogé oubien le Monsieur qui l'a recommandé sont aussi fautifs que lui!
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (12:04 PM)
      Le mari a le profil d'un manipulateur pervers narcissique vulnérable. Il est dix mille fois plus matérialiste que sa femme, il n'est que dans le paraître, il vit à travers le regard des autres et les manipule avec un masque de gentillesse, son faux-self. Ce Monsieur Ba est un sociopathe, il faut le garder en prison pour le reste de sa vie.
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (12:55 PM)
      Si c une femme qui lui avait mis la pression il n'allait pas tué une autre femme et pire de 39 coups de couteau. Arrêtez moi vite cette connerie d'essayer d'accuser sa femme. Déjà comment pouvez vous croire à la version de quelqu'un capable de donner 30 coups de couteau à une femme mais c un menteur avant d'être un assassin. Ce sont plutôt ses mensonges à la femme en lui faisant croire qu'il a de l'argent, à vouloir vivre au delà de ses moyens qui l'ont mis la pression. 
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    Auteur

    Big

    En Janvier, 2024 (11:32 AM)
    Très bon boulot 
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    Auteur

    Retout

    En Janvier, 2024 (12:13 PM)
    Sergne si sont les premiers qui ont "trokhalé" les femmes en a abusant, en ne les respectant pas, en a profité pour leurs propres perversité sexuelle, c'est ça la réalité, à commencer Ahmadou Bamba avec trop de femmes 33, pour certains de même père et de même mère. Après on vient nous thympaniser les oreilles avec ce gars pour dire qu'il a fait ceci, qu'il a fait cela tout en veillant à passer sous silence ce côté sombre et inacceptable. Ne nous prener pas pour des cons. Les sénégalais commencent à sortir progressivement de cet obscurantisme qui les endorment et ce mouvement est inarrêtable, ça ira en crescendo ! 
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    Auteur

    Reumbeung

    En Janvier, 2024 (12:19 PM)
    C'est l'argent la raison et le cœur de certains mariages !!!

    .... l'Amour n'est dans les mœurs au Sénégal. 
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    Auteur

    Proofreader

    En Janvier, 2024 (12:28 PM)
    Madame Ndiaye, il n'y a pas eu de témoins oculaires de cet assassinat ! Sinon, ils seraient complices de l'auteur de cet acte ignoble ! Reprenez votre texte et supprimez partout "oculaire" ! Les mots ont un sens !
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    Auteur

    Oumar Ba

    En Janvier, 2024 (12:30 PM)
    Cette histoire est déjà passée par là. J'ai lu la même histoire dans votre site il y'a plus d'un an. Soyez sérieux.
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (12:32 PM)
    Le texte a ete bien narre..bien decrit..Bravo a l auteur...on en voit rarement. 
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    Auteur

    Nit Kou Nioul

    En Janvier, 2024 (12:47 PM)
    qu'Allah sxt lui accorde sa miséricorde sa miséricorde 
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    Auteur

    Khol

    En Janvier, 2024 (13:05 PM)
    Allahou Akbar, que Dieu est pitié de son âme et l'accueil au paradis céleste.
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    Auteur

    Neveu En Détresse

    En Janvier, 2024 (13:30 PM)
    Sama Badiene day trokhal sama tonton... elle passe tout son temps à gronder le pauvre Tonton.  Tons en plus d'être ragual c'est un mec qui ne prend pas ses responsabilités. j'ai beaucoup d'audois je pense à partager à ses frères et sœurs. Même s'il doit partir pour voir la grande mère, il demande la permission. Tonton ya niakeu fayda. Sarap ndey biii tonton rekk. Ce qui m'énerve il fait la police à la maison familiale alors c'est une fiotte chez sa femme falé xii Yoff. En tout cas paréna pour mon voyage Nicaragua. Une fois la bas je vais balancer les audios et toutes les vidéos. Même le mbeth qu'il a reçu lors du passage de tonton Salif et tâta Soda à la maison je l'ai sous forme de vidéo...... Tonton tapette🤧🤧🤧🤧
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (13:52 PM)
      Un homme ne doit jamais etre faible face à une femme et surtout face à sa femme, sinon c'est sa mort assurée car les femmes ne sont pas faites pour dominer les hommes mais pour les tuer si ces derniers ne prennent pas leurs responsabilités.
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (13:34 PM)
    😢 Rest in peace,

    Gaye Mollam Guëth!!!
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    Auteur

    Senegalais Meurtri

    En Janvier, 2024 (14:28 PM)
    Contrairement à certains commentaires qui parent de FEMINICIDE, il ne s agit pas d un feminicide.

    Le FEMINICIDE suppose que la victime a été tuée juste parce qu elle est FEMME;or ,ici le mobile,C EST L ARGENT.

    Pour dire simplement que notre société est malade.

    Uun individu qui est capable de tuer une personne pour remttre son argent à une autre personne ; c est la PREDATION ANIMALIERE que font les fauves sur leurs proies.

    Ce type matérialiste ,arrogant et narcissique et sa femme matérialiste n ont pas leurs place dans une société : ils sont plus nuisible qu une cellule cancéreuse : je n épprouve et n épprouverais jamais une once de sympathie , d empathie et de pitié à leur égard.

    J espère qu ils subiront les memes souffrances avant leur mort, ces MONSTRES DEMONIAQUES.

    Personne ne mérite autant d injusctice,quelque soit son genre.
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      En Janvier, 2024 (16:51 PM)
      Parceque quelqu'un est malade de sa gourmandise vous allez accusé la société. Le gars avait un salaire peut être qu'il est mieux payé que les caissiers, donc il avait de quoi organiser un baptême simple mais quand on veut faire le gros dos et incarner ce qu'on n'est pas, quand on veut vivre au delà de ses moyens voilà les conséquences. Arrêtez de désigner la société comme coupable. Chaque jour des dizaines de baptêmes sont célébrés personne n'est aller voler encore moins tuer a part ce dévergondé 
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    • Auteur

      Reply_author

      En Janvier, 2024 (16:56 PM)
      Malheureusement c'est plus profond que ca, les sénégalais sont maintenant trop matérialistes et superficiéls femme comme homme. Presque toutes les relations sont intéressés , amicale , familiales ou il ya un relent d'opportunisme, de toxicité et de chantage affectif ( chantage en général transmi par leur propres méres).Si on analyse bien notre société maintenant , on y découvre des comportements bien établis mais tellement malsain, vraiment trop de choses à dire...... 
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (15:35 PM)
    Macky a barrer la route à sonko l'espoir de tout un pays, samba Ka a tué fatoumata moctar Ndiaye et ce machin ba a tué fat kiné tous ces gens ont en commun de vouloir assouvir leur ego démesuré c'est un cas psychologique à analyser 
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (15:56 PM)
    Quand est ce qu on va nous débarasser POUR DE BON de ces criminels ? Jetez les en plein océan ou larguez les au dessus de l Amazonie sans parachute. mais bon sang faites quelque chose !!! Bon sang de bon sang !!!!
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (16:58 PM)
    Texte bien écrit.

    Toutefois, revoir la conclusion la prochaine fois.

    Trop brusque.
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    Auteur

    Défenseur

    En Janvier, 2024 (10:17 AM)
    Sinon comment un porteur de telle costume et un si beau garçon peut agir de la sorte pour satisfaire un besoin financier ?
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    Auteur

    Moussa

    En Janvier, 2024 (11:23 AM)
    cette affaire date d'un an, pourquoi la ramener?
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (12:15 PM)
    On voit un comme lui dans presque chaque quarter! En grandissant j"ai connu un gars avec ces complexes de grandeur. De la folie pour etre courtois. Melna koudoul poupe!🤣
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    Auteur

    En Janvier, 2024 (20:14 PM)
    "il ne levait jamais le regard tellement il était timide "   n'organise pas un mariage en grande pompe

    c'est un faux timide un soupe au lait  il montre son vrai visage la nuit et face à une femme
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    Auteur

    Fama

    En Janvier, 2024 (22:00 PM)
    En tout cas, moi je suis une femme. Et je dis sincèrement que la raison pour laquelle nos enfants prennent la mer, détournent ou tuent c'est la pression que nous les mères au premier chef, mettons sur nos enfants. On exige à nos fils  des dots colossaux lors des mariages, des fêtes de plusieurs millions avec plusieurs différentes toilettes aux jours du mariage et de baptême. Comment un jeune qui fonde un foyer peut faire face à tant d'exigence et de pression sans voler, détourner, tuer ou s'enfuir ?
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