La Swaa (Ong de lutte contre le sida chez les femmes et les enfants d’Afrique) a ouvert hier, lundi 27 février 2006 à Dakar, un atelier de renforcement des capacités des membres de son comité exécutif. C’était l’occasion pour cet organisme de lancer un signal fort en direction des partenaires au développement et les gouvernants. Ce qui permettra, selon ses responsables, de mieux prendre en charge les femmes et les enfants infectés par la maladie du Sida.
L’atelier de cinq jours ouvert hier lundi par la Swaa à Dakar vise entre autres à déterminer le rôle de chaque acteur et lui doter des connaissances en leadership en matière de communication et de plaidoyer. La rencontre a été par ailleurs, une occasion pour cette Ong présente dans 40 pays d’Afrique et dont le siège international se trouve à Dakar, de lancer un appel aux partenaires au développement et au gouvernements pour une large mobilisation contre le fléau. Un clin d’œil qui, selon Mme Bernice Heelo présidente de la Swaa international, va pousser les autorités à mettre à leur disposition « les fonds nécessaires pour procurer un service de qualité à ces femmes et enfants vulnérables qui cherchent à sauver leur vie auprès de Swaa ».
En outre, Bernice Heloo rappelle que «la Swaa est une organisation de volontariat qui ne réalise pas de profit ». Elle suggère ainsi que cette Ong fait face à des défis non négligeables tels que des fonds soutenus pour les programmes et projets, des fonds pour le renforcement des capacités institutionnelles, des outils et équipements de travail par dessus toute la rétention de travail des volontaires. D’après Mme Hello, ces problèmes sont communs à la plupart des Ong en Afrique. Pour la vice-présidente, Aïssatou Gaye Diallo, compte tenu du fait que les activités de la Swaa ne s’arrêtent pas seulement au niveau des femmes et des jeûnes, puisque le Sida a créé une population orpheline et d’enfants infectés et affectés par le VIH, la Swaa mérite un soutien indéfectible. A son avis, la Swaa a été l’une des premières organisations à prendre en charge, sous forme de parrainage, des enfants infectés ou affectés par le Vih-Sida « pour pouvoir leurs donner goût à la vie tout en les appuyant, en les accompagnant pour qu’ils puissent devenir indépendant dans des organisations qui les prennent en charge ».
Unir les forces à travers des programmes
La présente rencontre de Dakar constitue la seconde phase d’un programme dans lequel la Swaa s’est engagée. La première phase a été exécutée en novembre 2005 pour 24 branches nationales dont les capacités techniques et gestionnaires ont été revitalisées pour avoir des services communautaires beaucoup plus effectifs en Afrique. Cette première phase a été financée par le Fnuap, Awar. Par ailleurs, la Swaa profite de ce séminaire de cinq jours pour former ses dirigeants à l’exécution des tâches dans le service envers les femmes et les enfants vulnérables d’Afrique pendant les quatre prochaines années.
La Swaa a exprimé le besoin d’unir tous les efforts des partenaires qui l’épaulent à travers quelques programmes pour sensibiliser les gouvernements aux lois édictées pour faire face contre l’expansion du Sida, de réduire les stigmatisations et les discriminations, les difficultés d’accès aux soins pour les personnes infectées et affectées par le sida :fait-elle remarquer. Pour la présidente de Swaa international, il est nécessaire d’harmoniser les efforts des gouvernements et des sociétés civiles afin de protéger les droits économiques, éducationnels et sociaux des femmes afin de conduire l’action pour la réduction de la dépendance économique, de l’analphabétisme et la pauvreté.
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