Presque tous les chefs des centrales de la Senelec ont été entendus par les policiers enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic), pilotée par le commissaire Idrissa Cissé. Des sources proches de l’enquête confiée à la Brigade des affaires générales (Bag) de la Dic avancent que des convocations ont été rédigées pour la société Wartsila, constructrice des machines de la Senelec. Une société finlandaise qui a dépêché à Dakar un personnel français pour l’entretien des machines. Lesquels seront auditionnés prochainement par la Dic.
Les enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag) en charge de l’enquête sur le combustible contaminé de la Senelec viennent d’entamer la deuxième phase de leurs investigations. Après avoir entendu tous les chefs des centrales de la Senelec endommagées par le mauvais fuel, les enquêteurs viennent de rédiger des convocations pour la multinationale Wartsila. Cette société qui est basée en Finlande est le constructeur des centrales endommagées de la Senelec à savoir les machines C6 (centrale de Bel Air et C7 (Kaolack-Kahone 2). À noter que c’est un personnel de nationalité française que la maison mère a envoyé à Dakar pour l’entretien des centrales. «Ce sont des Français que la société Wartsila a dépêchés au Sénégal pour l’entretien des machines. Peut-être en raison de la langue française, mais Wartsila est finlandaise», confient des sources proches de l’enquête. Et d’ajouter : «Leurs explications seront capitales aux policiers, surtout qu’il a été découvert quelque chose d’anormal dans le fonctionnement des centrales. Ce qui pourrait être dû à un corps étranger au combustible». En attendant la clôture définitive du dossier, la Dic a terminé de ficeler les procès-verbaux des chefs des centrales de la Senelec. Même si rien n’a filtré de leurs auditions, des sources proches des techniciens de la société d’électricité révèlent qu’un produit a été découvert dans le fuel contaminé. Un rajout qui a délesté la Senelec d’une centaine de mégawatts. Ce qui avait plongé tout le pays dans le noir et avait occasionné des troubles à l’ordre public. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs capitales régionales et départements. Des actes qui se sont propagés jusqu’à Dakar. Des populations avaient brûlé des pneus pour manifester leur mécontentement face aux délestages. Lesquels ont endommagé des appareils électroniques dans certains foyers. Une situation qui avait poussé l’Assemblée nationale à convoquer le ministre de l’Energie, Samuel Sarr, pour qu’il s’explique sur les causes réelles des délestages. Au sortir de ce face à face avec les députés, le ministre de l’Energie avait promis la fin des délestages à la mi-août. Toutefois, la Senelec qui avait perdu 135 mégawatts à cause du mauvais fuel a retrouvé 90 mégawatts présentement. Alors que les techniciens s’affairent à réparer certaines pièces détériorées.
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