Le président sénégalais Me Abdoulaye Wade a affirmé dimanche 4 avril avoir rendu milliardaires des Sénégalais par le biais du système libéral qu’il a instauré dans le pays dès son accession à la magistrature suprême en 2000.
«Il y a des Sénégalais qui sont devenus milliardaires parce que je les ai laissé entreprendre (…) Ils ont gagné de l’argent (partout dans le monde). (…) Ils amènent cet argent pour développer le Sénégal » a déclaré le président Wade à l’émission Internationale diffusée sur Rfi.
Pour Abdoulaye Wade, seule « la liberté d’entreprendre » peut développer un pays. « Regardez Dakar, toutes ces grandes maisons que vous trouvez dans les grands quartiers, ce sont des Sénégalais qui les construisent avec l’argent qu’ils ont gagné. L’Etat n’a pas un seul bâtiment la- bas », a souligné Me Wade, qui précise que les Sénégalais qui avaient placé leur argent à l’extérieur, avant 2000, l’ont rapatrié sur la base de «la confiance» qu’ils ont du système libéral instauré depuis l’avènement de l’alternance.
Se réclamant du libéralisme social, qui le différencie des autres libéraux, le président a fait savoir que le côté social de son système, c’est l’habitat. De ce point de vue «1900 pères de familles ont reçu des maisons les plus économiques, les plus belles d’Afrique », s’est- il félicité. « Avec 7000Fcfa aujourd’hui, un père de famille peut avoir une maison qu’il paie sur 20 ans. J’ai réussi (ça). C’est un exploit », s’est –il encore réjoui en invitant les journalistes étrangers à aller visiter le site pour s’en convaincre.
«Jai extirpé les pauvres qui étaient dans les bas fonds pour les mettre dans une autre condition parce que pour moi, c’est ça la lutte contre la pauvreté », a –t-il dit en faisant allusion au plan Jaxaay, le projet de logements sociaux en faveur des populations inondées.
« Il n’y a pas de développement sans libéralisme. J’appartiens à un libéralisme que j’appelle libéralisme social », a fait valoir le chef de l’Etat en citant ses réalisations dans le domaine éducatif.
« Je suis un patron de l’international libéral. C’est-à-dire que je suis un recours dans l’interprétation de l’orthodoxie du libéralisme » a-t-il répondu relativement à la question de savoir si après la crise le libéralisme reste encore un système crédible.
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