Le sport Sénégalais n’est pas au mieux et les responsabilités se situent à plusieurs niveaux. Mais après une période de grâce relativement longue, le temps de démarrer les chantiers est arrivé. Mais par la faute d’un ministre qui se suffit à lui-même et trop médiatique, les choses traînent toujours. Alors se demande t-on la valeur réelle d’un tel monsieur ? Daouda Faye est-il capable de régler les problèmes du sport Sénégalais ? La question aussi idiote soit-elle mérite un brin de réflexion. Car, au rythme où vont les choses, le sport Sénégalais sera toujours l’ombre de lui-même. C’est-à-dire moribond dans plusieurs disciplines, inexistant dans d’autres. On se demande même si le cabinet du département des sports joue un rôle dans le management des affaires.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a un trop plein de paroles contre très peu de réalisations. Les dossiers qui traînent ne se comptent pas sur les bouts des doigts. Le plus clair de son mandat (depuis presque sept mois), Daouda Faye a ouvert des fronts contre la Fédération de football. Pour des débats stériles et des querelles inutiles, il a perdu beaucoup de temps et de crédibilité. Des débats techniques, lui qui n’est pas technicien s’en mêle (choix des entraîneurs ou d’un directeur technique national). Pourtant, les chantiers font légion, le pilotage de la candidature à l’organisation de la Can 2010 en est un. Et, jusqu’à présent, aucun comité n’est mis sur pied pour la promotion du Sénégal. On attend septembre. Notre pays sera débouté et, on s’en émouvra. Le centre technique du projet Fifa Goal risque de nous échapper pour une contre-partie de 140 millions non reversée. Alors qu’il ne suffit que d’une audience avec le chef de l’Etat pour lui présenter et expliquer les bons points de ce centre. En conjectures pendant ce temps on se perd. Mieux, le Sénégal entend soumettre un autre dossier de candidature pour l’organisation du championnat d’Afrique de Basket en 2007. Mais rien n’est fait jusqu’à maintenant. Comble de malheur, le Handball Sénégalais se voit gommer de la carte internationale pour deux ans. Alors, où allons-nous ? Doit-on passer notre temps à spéculer et à faire de la politique politicienne ? Les terrains en friche ne manquent pas. La réforme du football en est un. L’érection d’une direction technique nationale forte et structurée, avec des entraîneurs nationaux confirmés et soutenus en un autre. Mais au ministère, il n’y a pas une solidarité de corps, chacun essaie de préserver ses plate-bandes. Le ministre se croit le plus beau, le plus intelligent, l’homme par qui devrait passer les miracles. Les discours se suivent et se ressemblent du côté de la rue Carnot. La Fédération de football, la cible désignée, s’en tire pour l’instant à bons comptes et se crédibilise davantage, malgré la pression des clubs pour les histoires de subventions et la guerre à mort qu’on lui livre. Au ministère on préfère se focaliser dans des débats qui ne sont pas les leurs (le choix des techniciens). Alors, il y a forcément mélanges de genre, car on croit dur comme faire que « qui paie choisit ». Malheureusement, les choix s’avèrent souvent de mauvais goût. Qui avait choisi Guy Stephan ? L’état de grâce n’a que trop duré, les discours sont rayés, une seule chose est importante maintenant : le travail. C’est le prix de la réussite d’une politique sportive inexistante pour l’instant. Peut-être, Vava se ressaisira et évitera le sport d’aller à vau l’eau.
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