Quelque 120 rebelles ont été tués dans les combats qui ont opposé depuis dimanche en début d'après-midi l'armée gouvernementale congolaise et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) près de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, accusant le Rwanda d'être mêlé à cette attaque.Une douzaine d'éléments des "forces négatives assaillantes" ont aussi été capturés par les forces loyalistes, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Kinshasa, selon le texte de son exposé reçu à Bruxelles. "Comme chacun le sait, les rebelles du M23 soutenus par des troupes régulières rwandaises ont attaqué les positions des FARDC à Mutaho et Rusayo, des localités situées à 12 km au nord-ouest de Goma", a dit M. Mende, qui est également ministre des Médias. "Le bilan de ces affrontements n'est pas encore définitif, mais jusque-là, les FARDC ont répondu avec bravoure et efficacité à cette agression de plus contre notre territoire en infligeant de très lourdes pertes aux assaillants", a-t-il poursuivi, parlant de 120 morts dans les rangs des assaillants et d'une douzaine de personnes capturées. Les forces loyalistes ont également reconquis quelques positions de l'ennemi qui a fui vers Kilimanyoka à proximité de Kibati, a ajouté le porte-parole. Selon la radio onusienne Okapi, les accrochages ont repris vers 06h00 (même HB) lundi après une brève accalmie durant la nuit. Le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli, a fait état de trois morts dans les rangs de l'armée. D'autres sources dans la région citées par Radio Okapi affirment qu'il y aurait une dizaine de morts du côté du M23 et onze personnes capturées. M. Mende a également accusé le Rwanda d'être mêlé à cette attaque. "Depuis plusieurs semaines les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais renforçaient leurs positions autour de Kibati non loin de Mutaho, entraînant de nouveaux déplacements de populations qui craignaient précisément l'escalade qui s'est produite hier", a-t-il dit. "Il n'y a donc aucun doute possible sur l'initiative de la reprise des affrontements dans cette partie du territoire national. Ce sont bien les forces négatives du M23 et leurs sponsors dans la région qui ont relancé les hostilités en tirant à l'arme lourde sur les FARDC, tuant une dizaine d'éléments de nos troupes", a ajouté M. Mende, en faisant référence aux rapports d'experts de l'ONU qui affirment que les rebelles reçoivent un soutien du Rwanda et de l'Ouganda - ce que ces deux pays démentent. Selon le ministre, le gouvernement rwandais, "passant outre ses propres engagements" dans l'accord-cadre d'Addis Abeba de février dernier (et destiné à pacifier l'est de la RDC), vient de décider d'accorder l'asile politique à tous les éléments des forces négatives du M23 qui s'étaient retranchés sur son territoire lors d'affrontements qui les avaient opposés à une autre faction au mois d'avril dernier. Il a cité le cas de l'ancien chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, et de l'un de ses chefs militaires, Baudouin Ngaruye, "qui font partie du lot des bénéficiaires de l'asile accordé par le Rwanda".
2 Commentaires
Freeee
En Juillet, 2013 (16:17 PM)Deug -le Vrai -
En Juillet, 2013 (16:43 PM)Participer à la Discussion