
- L'attaque a immédiatement été qualifiée de "terroriste". Un café-restaurant de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a été pris pour cible dimanche 13 août dans la soirée. Bilan officiel : au moins 17 morts et huit blessés, selon les autorités.
Une source sécuritaire a de son côté fait état de 18 morts, dont deux attaquants. "Le bilan est de 18 morts dont 14 gisent toujours sur le site de l'attaque. Parmi ces 14 morts se trouve deux assaillants", a expliqué un officier de l'armée burkinabè. Pour le moment, les nationalités des victimes comme des assaillants restent à préciser.
"Aux environs de 21 heures, une attaque terroriste a touché le restaurant Istanbul sur l'avenue Kwame Nkrumah à Ouagadougou", a précisé le gouvernement dans un communiqué. "Trois hommes sont arrivés à bord d'un véhicule 4x4 vers 21h30, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse" de ce café fréquenté par une clientèle expatriée, a pour sa part rapporté un serveur.
Les forces spéciales ont vite lancé l'assaut contre les assaillants retranchés dans l'immeuble, comme le montre la vidéo en tête de l'article. Les tirs ont cessé vers 03h00 heure locale.
De son côté le Quai d'Orsay a appelé les Français de Ouagadougou à "éviter le secteur" de l'attaque.
Mode opératoire similaire
Le restaurant Istanbul est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, cible en janvier 2016 d'une attaque sanglante, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Quelque 30 personnes avaient été tuées et 71 blessés, en majorité des étrangers.
Le mode opératoire de cet attentat est similaire à celui de l'an dernier. Un commando avait attaqué le café Cappuccino et plusieurs autres établissements, l'hôtel Splendid, l'hôtel Yibi et le Taxi-Brousse, situés sur l'avenue Kwame N'Krumah, comme le restaurant Istanbul.
Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d'attaques djihadistes régulières depuis 2015. En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre un détachement de l'armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.
Le Burkina Faso, petit Etat sahélien d'Afrique de l'Ouest, pauvre et enclavé, a réaffirmé le 18 juillet la nécessité de "lutter contre le terrorisme" avec son voisin la Côte d'Ivoire, également touchée par un attentat djihadiste en 2016.
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