Près de 40.000 civils ont fui récemment une recrudescence des violences au Darfour, une région de l'ouest du Soudan théâtre d'affrontements depuis 2003, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation internationale des migrations (OIM). Dans les camps de Kalma et Al-Salam, situés près de la capitale de l'Etat du Darfour-Sud, Nyala, l'OIM a recensé respectivement 5.473 et 14.015 nouveaux arrivants, a indiqué mardi Mario Lito Malanca, chef de la mission de l'OIM au Soudan, sans autre précision.
Ces déplacés s'ajoutent aux quelque 20.000 personnes dénombrées par le PAM dans le village de Saniya Deleiba, à quelque 35 km de Nyala. Une équipe du PAM doit être dépêchée mardi dans cette zone pour évaluer plus précisément le nombre de personnes dans le besoin. Ces nouveaux mouvements de population interviennent alors que le Darfour compte déjà près de 2 millions de déplacés, après 11 ans de conflit entre rebelles et élites arabes de Khartoum, mais aussi en raison de combats sanglants plus récents entre milices arabes se disputant la terre, l'eau et les droits miniers.
Des témoins ont fait état de pillages, de civils blessés et de villages incendiés au cours des derniers jours, a rapporté la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), déplorant le refus des autorités soudanaises de permettre à ses Casques bleus d'accéder aux zones concernées. La Minuad a indiqué être extrêmement préoccupée par la hausse des violences dans l'Etat du Darfour-Sud avec "la destruction de plusieurs villages par le feu et du déplacement de nombreux civils aux alentours de Oum Gunya" à une cinquantaine de km de Nyala.
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