87 millions de fcfa ont été emportés lors d’un braquage perpétré lundi à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, pendant que des étudiants recevaient des cours dans les amphithéâtres et salles de travaux dirigés (TD).
Selon un étudiant interrogé par APA, le braquage est intervenu aux environs de 9h00, gmt à la comptabilité de l'Unité de formation et de recherche (UFR) des sciences économiques.
‘'Pour l'instant, aucun détail n'a été fourni par l'administration qui nous a informé'', a-t-il précisé, soulignant que ‘'le braquage a été mené sans grand bruit''.
Ce braquage perpétré par des hommes armés, intervient alors que la violence a resurgi sur le campus où les partis politiques tentent de ''contrôler'' cet espace universitaire.
Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ibrahim Bacongo Cissé, a échappé le lundi 13 mai de peu, à un lynchage lors d'une manifestation d'étudiants ivoiriens, qui protestaient contre leurs conditions de scolarité à l'université d'Abidjan.
Plusieurs centaines d'étudiants avaient exprimé leur "ras-le-bol" en manifestant à l'université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan où s'était rendu, leur ministre de tutelle pour un colloque international dédié à la grande chancelière, Henriette Dagri Diabaté.
Aux cris de ‘'Bacongo voleur'' ou ‘'menteur'', les étudiants avaient jeté des pierres en direction du ministre et ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes par la police.
Les manifestants dénonçaient le manque de salles de cours et de certains équipements, tels que des micros, sur le campus et l'insuffisance du réseau de transport public autour du campus, situé à Cocody, le quartier des ambassadeurs.
Quelques jours plus tard, des violences similaires se sont emparées de l'Unversité Nangui Abrogoua d'Abobo Adjamé au Nord d'Abidjan.
Les universités publiques ivoiriennes ont rouvert en septembre 2012 sous le sceau d'un ‘'départ nouveau'', après des travaux de rénovation très lourds et très coûteux lancés à la suite de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. Les travaux ont coûté plus de 110 milliards de fcfa.
L'objectif des nouvelles autorités étaient de débarrasser les campus d'une décennie de tourmente politico-militaire, au cours de laquelle ce temple du savoir est devenu un champ de violences et de trafics en tous genres.
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Gb
En Mai, 2013 (14:42 PM)Participer à la Discussion