Un responsable de la Croix Rouge congolaise affirme que sept fosses communes ont été creusées, quand les autorités de Kinshasa démentent et s'en tiennent à 74 morts.
Un responsable de la Croix-Rouge congolaise a affirmé lundi que 100 à 200 victimes de la catastrophe ferroviaire du 22 avril en République démocratique du Congo avaient été inhumées sur place, ce que dément le gouvernement de Kinshasa, s’en tenant à son chiffre de 74 morts. «On n’a pas eu d’autre choix que de les enterrer dans des fosses communes. On a creusé au moins sept fosses. Dans chaque fosse il y a entre 15 et 30 personnes», a déclaré à l’AFP Bondo Mitonga, président de la Croix-Rouge congolaise pour le Katanga, la province du Sud-Est du pays où a eu lieu le drame.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a estimé que ces propos étaient «des mensonges» émanant de «gens qui veulent se rendre intéressants».«On a 74 morts et 164 blessés, le ministre [de la Santé, Félix Kabange] était sur place» samedi, a ajouté Mende, demandant : «qui dirige le pays, un petit responsable de la Croix-Rouge ?»
Joint par téléphone Mitonga, qui se trouvait sur le lieu de la catastrophe, à Katongala, dans une région difficilement accessible, n’a pas voulu entrer dans une polémique de chiffres, se bornant à dire ce que les secours avaient fait. Il a expliqué que le nombre des corps retrouvés, et leur état (corps déchiquetés, cadavres en lambeaux, membres éparpillés) n’avait pas permis de donner une sépulture individuelle à chacun des morts. Un témoin ayant requis l’anonymat a indiqué avoir vu sept endroits près du lieu de la catastrophe ou la terre avait été retournée sur plusieurs mètres carrés de surface passés à la chaux.
Selon la Société nationale des chemins de fer congolais, le train accidenté, une locomotive tirant vingt wagons de marchandises, à déraillé mardi matin dans la zone de Katongala. De nombreux passagers clandestins se trouvaient à bord lorsque l’accident s’est produit dans un lieu très enclavé et marécageux, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kamina, ville située à 600 km au nord-ouest de Lubumbashi, la capitale du Katanga. Lundi, six jours après le drame, les travaux de secours se sont limités à «désinfecter les lieux», notamment à la chaux, a dit Mitonga. Il a ajouté que cette opération avait été rendue nécessaire par l’odeur insupportable rendant impossible la tâche de la trentaine de sauveteurs, essentiellement des volontaires de la Croix-Rouge. «Demain (mardi) les travaux se poursuivront pour trouver d’éventuels survivants ou morts», a-t-il ajouté. Selon lui, il restait encore lundi soir neuf wagons à relever, couchés sur la voie ferrée ou à proximité. Selon Mende il restait deux wagons à dégager.
Joint par l’AFP, son collègue de la Santé, Kabange, a indiqué que le gouvernement s’en tenait au chiffre de 74 morts que lui même avait annoncé dimanche, en dépit de la mort, lundi, d’un des deux rescapés - un jeune d’une quinzaine d’années - secourus la veille. Il s’agit d’un bilan «provisoire», a-t-il tenu à préciser. L’autre miraculé de dimanche est un nourrisson d’environ un an, retrouvé blotti contre sa mère, morte. Selon Mitonga, l’enfant a survécu en tétant la poitrine de cette dernière. Kabange a indiqué avoir reçu une demande d’un passager du train en vue d’adopter l’enfant.
AFP
ON EN PARLE
Affaire Tabaski Ngom : Les Enquêteurs Font De Troublantes Découvertes Aux Maristes
Justice
27 janvier, 2025
[vidéo] Etats-unis : Plus De 121 émigrés Sénégalais Dans Une Même Maison à New York
Societe
27 janvier, 2025
Assemblée Nationale : Plus D'indemnités De Transports, La Trouvaille De El Malick Ndiaye
Politique
28 janvier, 2025
Aibd : Leur Vol Annulé, Des Passagers Tentent De Bloquer Les Accès D'embarquement
Societe
29 janvier, 2025
4 Commentaires
Wally Wade : Du Concret
En Avril, 2014 (21:51 PM)Que s’est-il passé à Bor et Bentiu la semaine dernière ? Navi Pillay, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, se rendra lundi au Soudan du Sud pour enquêter sur les massacres de civils perpétrés dans ces deux villes. Le Conseil de sécurité a exprimé, jeudi, «son horreur et sa colère» à propos de ces massacres attribués par l’ONU aux rebelles sud-soudanais. «Les membres du Conseil de sécurité réitèrent avec fermeté leur exigence d’un arrêt immédiat de toutes violations des droits de l’homme et se déclarent prêts à envisager des mesures appropriées contre les responsables [de ces exactions]», a-t-il affirmé.
Métina
En Avril, 2014 (22:10 PM)Hhgg
En Avril, 2014 (03:09 AM)Accident En Rdc
En Avril, 2014 (13:04 PM)Participer à la Discussion