Au Mali, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et le groupe pro-gouvernemental de la Plateforme ont tour à tour claqué la porte des discussions lors du comité de suivi de l'accord de paix. Résultat : la médiation internationale va organiser une réunion en présence cette fois non plus des représentants des groupes armés mais des chefs eux-mêmes. Une réunion de haut niveau dont le lieu est encore incertain.
« Les signataires de l'accord de paix ne se parlent pas, les décisions sont prises sans consultation, l'accord n'avance pas », voilà le constat dressé par Ahmed Boutache président du Comité de suivi et chef de file de la médiation internationale.
Ahmed Boutache, passablement énervé, qui a évoqué l'organisation d'une réunion ministérielle « de haut niveau » dans les prochaines semaines : « L’appellation de cette réunion l’indique clairement : s’agissant des mouvements, il sera particulièrement insisté sur le fait que la participation doit être impérativement assurée au plus haut niveau de responsabilité, c’est-à-dire par les dirigeants politico-militaires. Je présiderai personnellement ce groupe de travail et croyez-moi, si j’ai décidé de m’engager dans cette opération, ce n’est pas pour qu’elle soit couronnée par un échec. »
L'injonction ne peut pas être plus claire. « Ceux qui vont participer, ce seront les grands chefs », lance Ahmed Boutache. Fini les intermédiaires. La coordination des mouvements de l'Azawad est favorable à la réunion, elle est même à l'origine de la demande.
Du côté de la Plateforme, on affirme ne pas avoir demandé une telle rencontre, mais « évidemment nous serons présents », confirme Habala Ag Hamazata un des porte-parole. Du côté des ex-rebelles on ne sait pas encore qui de Bilal Ag Cherif, Alghabass Ag Intallah ou de Sidi Brahim Ould Sidati sera présent, « peut-être même les trois », glisse un porte-parole de la CMA. Reste à définir le lieu, ce ne sera pas forcément Bamako, et la date, d'ici la mi-février.
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