Afrique du Sud, l’opposition politique a saisi la justice pour empêcher un retrait du pays de la Cour pénale internationale. Il y a deux mois, l’Afrique du Sud annonçait son retrait du statut de Rome et réclamait une réforme des articles sur la possibilité de poursuivre les chefs d’Etat. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique a donc entamé une procédure en justice qui est examinée par la Haute Cour de Pretoria depuis ce lundi matin.
Pour l’opposition, la décision du gouvernement de se retirer de la CPI est illégale et invalide. L’opposition argumente que d’après la Constitution, le Parlement est le seul à pouvoir prendre une telle décision et que l’exécutif aurait dû consulter les députés.
Dans les faits, cela change peu de choses. Le Parlement est contrôlé par l’ANC, le parti du président Zuma, et la majorité des députés aurait probablement voté pour un retrait. L’opposition a toutefois saisi la justice. D’autant plus, qu’elle estime que le retrait de la CPI se fait pour de mauvaises raisons.
Pretoria a expliqué que sa ratification du traité de Rome n’est pas compatible avec sa participation à des missions de maintien de la paix sur le continent, mais pour l’opposition la raison est moins honorable. L’année dernière, Pretoria a refusé d’arrêter le leader soudanais Omar el-Béchir lors de sa visite en Afrique du Sud. La Haute Cour de Pretoria avait jugé que le gouvernement avait non seulement failli à ses obligations, mais également avait enfreint sa propre Constitution. Un verdict qui pourrait mettre à mal le chef de l’Etat.
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