En Afrique du Sud, c'est ce 1er-Mai, fête du Travail, que le salaire minimum national doit entrer en vigueur. Une mesure promise il y a plus d'un an, mais dont la mise en place a été difficile. Le gouvernement propose un salaire minimum de 20 rands par jour (1,3 euro), mais pour certains syndicats, c'est un « un salaire d'esclave ».
Le président Cyril Ramaphosa a admis vendredi dernier que le salaire minimum proposé par le gouvernement sud-africain n'est pas un salaire suffisant pour vivre. Il a aussi relevé que son introduction ne résoudrait pas les problèmes d'inégalités salariales en Afrique du Sud. Ces déclarations sonnent comme un aveu d'échec, quelques jours après de grandes manifestations contre le salaire minimum.
La deuxième confédération syndicale du pays, la Saftu, crée il y a un an, est vent debout contre cette proposition. Des milliers de travailleurs sont descendus dans les rues mercredi dernier pour protester contre le nouveau salaire minimum. Etabli à 234 euros par mois, ou 1,3 euro de l'heure, ce revenu est qualifié de « honte » par les travailleurs de la Saftu.
Au contraire, la puissante confédération syndicale Cosatu, proche du gouvernement, souligne que près de la moitié des travailleurs vont pouvoir profiter de ce salaire minimum. En effet, plus de 6 millions de Sud-Africains seraient concernés.
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