
Hier, Reporters Sans Frontières (RSF) a publié l’édition 2018 de son classement des pays du monde selon la liberté de la presse. Cette année pour laquelle l’ONG note une montée dangereuse de la haine des journalistes, la situation du continent offre un panorama des plus paradoxal.
L’Erythrée (179e) est l’avant-dernière nation du classement, juste devant la Corée du Nord, comme en 2017. Le Soudan est 174e comme l’année dernière, juste derrière Djibouti, qui a perdu une place par rapport au précédent classement pour se classer 173e en 2018. La Guinée équatoriale (171e), la Somalie (168e), la Libye (162e) et l’Egypte (161e), présentes parmi les 21 nations dont la situation est étiquetée « très grave » par RSF, font de l’Afrique un des continents les plus liberticides pour les professionnels de la presse.
Pourtant, le Ghana (22e), meilleur élève du continent, ainsi que la Namibie (26e), l’Afrique du Sud (28e) et le Cap-Vert (29e), sont mieux classés que l’Espagne (31e), la France (33e), le Royaume-Uni (40e) et les Etats-Unis (45e).
Tout compte fait, en dehors de quelques nations, on remarque que très peu de nations africaines ont reculé au classement.
Néanmoins, des chutes comme celle de la Mauritanie, passée de 55e en 2017 à 72e cette année, ainsi que celle de la Tanzanie 93e cette édition, ayant reculé de 10 places par rapport au précédent classement, interpellent.
Pour RSF, la dégradation de la situation de la presse est un problème planétaire, causé par une montée de la « haine du journalisme » à l’échelle mondiale.
Servan Ahougnon.
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