L’évaluation 2016 des politiques et institutions publiques en Afrique (plus connue sous son acronyme anglais CPIA) réalisée et publiée lundi par la Banque mondiale a mis en évidence une baisse de la qualité des politiques et des institutions en Afrique subsaharienne dans un contexte marqué par une conjoncture économique mondiale difficile et les difficultés propres à chaque pays.
« Cette tendance a été observée dans 40 % des pays évalués en 2016 et particulièrement dans certaines catégories de pays, notamment les pays exportateurs de matières premières et les États fragiles », a souligné la Banque mondiale.
La note moyenne pour les 38 pays africains évalués en 2016 a légèrement baissé à 3,1.
Avec une note de 4, le Rwanda figure une fois de plus en tête du classement. Il est suivi de près par le Sénégal et le Kenya qui obtiennent tous les deux 3,8. « Certes, souligne-t-on à la Banque, la qualité de la politique et des institutions s’est renforcée dans certains pays, mais le nombre de pays qui ont vu leurs notes globales se détériorer est deux fois plus important ».
Les pays dont la qualité de la politique et des institutions a globalement souffert ont pour trait commun une baisse continue de la qualité de la gestion économique, rendue évidente par le recul de la performance dans trois domaines : la politique monétaire et de change, la politique budgétaire et la politique d’endettement.
Selon les auteurs du rapport CPIA, cette situation peut s’expliquer en partie par la conjoncture économique défavorable qui exacerbe les faiblesses macroéconomiques de certains pays de la région.
La diminution des réserves budgétaires et extérieures empêche les politiques macro-économiques d’atténuer pleinement les effets de ces chocs sur l’activité économique.
La Côte d’Ivoire, les Comores, le Cameroun, la Guinée, Madagascar, la Mauritanie et le Soudan ont légèrement amélioré leur note de 0,1 point, pour la plupart, grâce à une meilleure gouvernance.
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Anonyme
En Juillet, 2017 (16:27 PM)Participer à la Discussion