
Avec un franc-parler sans égal, le Président de la Guinée a envoyé plusieurs messages à la communauté internationale qui se déploie à créer la panique autour d’Ebola au lieu de s’unir pour la combattre. Point de vue d’Alpha Condé, depuis Marrakech.
Les Afriques : Monsieur le Président, vous avez déclaré lors de votre intervention à la conférence de la 5ème édition du forum GES que l’Organisation internationale de la santé a mal communiqué au début sur l’épidémie Ebola?
Alpha Condé : Elle n’a pas communiqué.
LA : Est-ce un reproche que vous faites à cette institution internationale?
A.C. : Ce n’est pas un reproche, mais plutôt un constat. Si quelqu’un est malade et on lui dit qu’il ne va pas guérir, comment peut-il être sauvé. Par contre, si on lui dit qu’il a des chances de guérison, on l’encourage. Ebola est une épidémie extrêmement grave, mais on ne meurt pas nécessairement d’Ebola. Justement, si au début, on avait dit qu’on ne meurt pas d’Ebola et qu’on s’est mobilisé, on n’arrivera pas à cet état. Ce n’est pas une critique, mais une observation et, comme j’ai dit avant, un constat.
LA : En Guinée, environ 1 192 malades sont morts à cause d’Ebola. Quelle évaluation peut-on faire aujourd’hui de l’infrastructure sanitaire réservée à l’épidémie?
A.C. : Bientôt, on va atteindre six centres de traitement contre Ebola grâce aux aides américaines et françaises. Par ailleurs, les responsables marocains vont nous aider pour mettre en place un laboratoire. En effet, notre chargé de la défense a été convié à Rabat, au Maroc, dans ce sens.
LA : Comment qualifiez-vous la coopération entre le Maroc et la Guinée?
A.C. : Il existe plusieurs niveaux de la coopération économique entre le Maroc et la Guinée. La coopération à travers la Fondation du Roi Mohammed VI, celle établie entre les deux gouvernements et, enfin, entre les hommes d’affaires guinéens et marocains, comme avec le ministre et l’homme d’affaires marocain Aziz Akhennouch.
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