Antonio Guterres entame une visite de trois jours en RDC. Pour sa première venue dans le pays en tant que secrétaire général de l'ONU, il se rendra dans l'est du pays, touché par l’épidémie d’Ebola et en proie à la violence des groupes armés.
Le cap des 2 000 morts est franchi, un nouveau cas a été détecté jeudi en Ouganda : les derniers développements sur le front d’Ebola inquiètent.
Dimanche Antonio Guterres se rendra donc à Beni et à Mangina d’où est partie cette épidémie. L’occasion d’évaluer la situation de l’épidémie et surtout d’afficher son soutien aux équipes en première ligne dans la lutte contre la maladie qui affrontent toujours beaucoup de résistance d'une partie de la population et de plaider pour que les financements ne s’essoufflent pas.
Près de 2 000 civils tués par les groupes armés en un an
Avant cela, le secrétaire général des Nations unies fait escale ce samedi à Goma, la capitale du Nord-Kivu, où il sera question de la crise humanitaire qui ne se résorbe pas et du défi sécuritaire et de son corollaire, celui de la protection des civils, au cœur du mandat de la Monusco. Selon un récent rapport du GEC, le groupe d’études sur le Congo, 130 groupes armés opèrent toujours dans l’est de la RDC et ont tué 1 900 civils en deux ans.
La question du désarmement des ex-combattants sera également évoquée. Entre 2 000 et 3 000 se seraient rendus ou aurait exprimé l’intention de le faire depuis le début de l’année, mais il n’existe à l’heure actuelle aucun programme de démobilisation fonctionnel. Et pour l’ONU qui réfléchît à sa stratégie de retrait de la RDC, c’est une priorité.
Soutien au président Tshisekedi
La journée de lundi à Kinshasa sera la plus politique. En juillet 2018, Antonio Guterres avait dû annuler sa venue à la dernière minute sur fond de tensions avec l’ex-président Joseph Kabila.
Cette fois, en plus du président Félix Tshisekedi, le secrétaire général de l’ONU rencontrera notamment le Premier ministre et la présidente de l’Assemblée nationale. L’occasion d’afficher son soutien aux nouvelles autorités, mais aussi de plaider pour que chacun s’implique pour préserver les « acquis de la transition politique » dont on reconnaît à l’ONU qu’elle reste encore « fragile ».
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