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Après trois journées de violences à la suite de l'élection présidentielle...
Dans l’attente du retour au calme après trois jours de violences sporadiques, l’état d’urgence a été décrété et un couvre-feu nocturne imposé en Guinée. Ces violences ont éclaté après les résultats de l’élection présidentielle.
Après plus d'une semaine d'attente, l'annonce lundi soir de la victoire d'Alpha Condé au second tour de la présidentielle du 7 novembre avec 52,5% des voix a été suivie de heurts en certains endroits du pays, notamment à Conakry, la capitale, sur fond de tensions ethniques.
Arrivé largement en tête au premier tour mais battu au second, Cellou Dalein Diallo a déposé un recours devant la Cour suprême.
Pouvoirs étendus pour les forces de l’ordre
«L'état d'urgence a été décrété et un couvre-feu va être imposé de 18h (19h en France) jusqu'au matin suivant», a déclaré un policier ayant requis l'anonymat. «Cette mesure restera en vigueur jusqu'à la confirmation officielle des résultats de l'élection par la Cour suprême», a-t-il ajouté.
Ce policier a souligné que les forces de l'ordre disposaient désormais de pouvoirs étendus pour faire face à la situation. La Cour suprême dispose de huit jours pour se prononcer sur les résultats après leur annonce par la commission électorale.
Premier scrutin démocratique en Guinée depuis l'indépendance vis-à-vis de la France en 1958, l'élection présidentielle doit permettre un retour à un régime civil deux ans après un putsch militaire consécutif au décès de l'ancien président Lansana Conté.
Au moins deux morts
Malgré des appels au calme, des partisans de Diallo, issu de l'ethnie peule, sont descendus dans la rue où ils ont affronté les forces de l'ordre et des partisans de Condé, un Malinké.
Mercredi, un habitant du quartier de Koloma joint au téléphone par Reuters a déclaré que des coups de feu et des arrestations ciblées se poursuivaient. Des témoins ont fait état de violences également dans les quartiers d'Hamdallaya, Bambeto, Cosa et Simbaya, majoritairement peuls.
Deux personnes au moins ont été tuées depuis le début des troubles, selon des sources policières et médicales. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) fait état d'informations selon lesquelles des dizaines de personnes auraient été blessées.
4 Commentaires
Almudel
En Novembre, 2010 (01:34 AM)Pap4real
En Novembre, 2010 (09:12 AM)Pap4real
En Novembre, 2010 (09:14 AM)Pap4real
En Novembre, 2010 (09:14 AM)Participer à la Discussion