Des jihadistes ont tué au moins 30 personnes lors d’une attaque contre un bus transportant des passagers vers un marché local, dans la région de Mopti, au centre du Mali. Un deuil national de 3 jours à compter de dimanche a été décrété.
Une nouvelle attaque meurtrière dans la région de Mopti, au centre du Mali : au moins 30 personnes ont été tuées, vendredi 3 décembre, dans une attaque par des jihadistes présumés d'un véhicule de transport près de la ville de Bandiagara, a annoncé le gouvernement.
Dans un communiqué diffusé par la télévision publique, le gouvernement malien assure que "toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble et tragique".
Auparavant, des responsables locaux avaient annoncé à l'AFP qu'au moins 30 personnes ont été tuées dans cette attaque.
"Au moins 30 civils maliens ont été tués par des terroristes près de Bandiagara vendredi. Les civils étaient dans un véhicule de transport. Les passagers ont été mitraillés et le véhicule a été brûlé. L'Etat a envoyé des forces de sécurité sur place", ont déclaré à l'AFP des autorités locales de Mopti qui ont requis l'anonymat.
Un élu de la localité de Bandiagara a confirmé ce bilan et précisé que parmi les victimes, il y a "des enfants et des femmes et des disparus".
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche. À cette occasion, les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics.
L'attaque n'a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés qui sévissent dans le pays.
Spirale de violences
L'Association pour le développement de Bandiagara (ADB) condamne "une attaque lâche et criminelle" et demande aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les populations et leurs biens.
Le Mali est livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique, ainsi qu'aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.
Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines.
La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d'un putsch en 2020 n'a pas enrayé la spirale de violences.
5 Commentaires
Triste
En Décembre, 2021 (13:32 PM)Le renseignement est pourtant la première arme à détenir dans ce monde sale que nous avons choisi et que nous partageons avec les puissants. Soit nos états sont bien renseignés, il se pose alors la question de l'inaction et du manque de solidarité effective que l'on observe, soit ils ne sont pas bien renseignés et il se pose alors un question de compétence dans la classe dirigeante.
Qu'attendent les peuples, du moins, que veulent ou espèrent les peuples ?
Chaque pas vers la bonne direction comptera pour arriver un jour à l'indépendance de nos pays.
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