La police kényane enquête sur un 'cartel en ligne' qui "profite de la pandémie de Covid-19 pour s'attaquer aux écolières" et les attirer sous de faux prétextes à participer à des orgies.
L'affaire fait suite à la disparition de trois adolescents, secourus par des agents de police à Nairobi, la capitale.
Ces derniers ont parlé à la police d'un compte sur les réseaux sociaux par lequel ils ont reçu des invitations à des "fêtes" dans la ville.
La police a prévenu les parents sur l'importance de surveiller de près les activités de leurs enfants.
"La DCI (Direction des enquêtes criminelles) souhaite informer le public que nous traquons les membres du cartel et qu'ils seront appréhendés pour répondre de leurs crimes", a déclaré la police sur Twitter.
Des cas de disparition de jeunes filles - certaines après s'être vu promettre des emplois - ont été rapportés dans les médias kenyans ces derniers jours.
En début de semaine, la cousine d'une jeune fille, soupçonnée d'avoir été kidnappée ou victime de trafic, a lancé un appel poignant sur Twitter.DCI’s Child Protection Unit detectives have rescued three girls suspected to be among the ones reported missing.
— DCI KENYA (@DCI_Kenya) November 20, 2020
Efforts are in place to trace and rescue the remaining girls. @ChocoNata_ https://t.co/8lOxlm8Oy5
Elle a disparu samedi à Nairobi après avoir été attirée par des personnes qui lui promettaient un job de mannequin, a-t-elle dit.
"Ma cousine et les filles de 16 ans, six d'entre elles, n'ont pas été revues depuis", déplore la femme dans la vidéo.
Vendredi, la police a tweeté que des détectives de la protection de l'enfance avaient sauvé trois des sept filles portées disparues.
Les efforts pour retrouver les autres se poursuivent, ont-ils déclaré.
Ils n'ont pas révélé de détails sur l'endroit où les filles avaient été retrouvées, ni si des arrestations avaient été effectuées.
La DCI a déclaré que le cartel opérait depuis Nairobi et utilisait des numéros de téléphone enregistrés au niveau international.
"Alors que les enquêtes se poursuivent, nous souhaitons émettre un avertissement sévère aux personnes qui profitent de la pandémie de Covid-19 pour s'attaquer aux écolières. Leurs jours sont comptés", a tweeté la DCI.
Le Kenya a resserré les restrictions, il y a quelques semaines, alors qu'une deuxième vague de coronavirus a provoqué une augmentation du nombre de cas et de décès.
Les rassemblements publics sont interdits et un couvre-feu nocturne est en place. Les écoles ont fermé en mars mais partiellement rouvertes en octobre. Le gouvernement a déclaré qu'ils ne rouvriraient complètement qu'en janvier.
Le Kenya, qui compte 53 millions d'habitants, a signalé plus de 75 000 infections et 1 349 décès, selon un décompte de l'université Johns Hopkins.
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