Le bilan des violences intercommunautaires de Noël au Nigeria a plus que doublé, mardi 28 décembre, s'alourdissant à 86 morts selon les derniers chiffres de l'Agence nationale de gestion des situations d'urgence. A Jos, ville du centre du Nigeria frappée par un attentat à la bombe, puis des représailles, le bilan s'établit à 80 morts et 189 blessés, selon cette agence, qui affirme que ses chiffres sont exacts car basés sur les informations recueillies auprès des hopitaux. La police continue d'affirmer que le bilan est beaucoup plus bas. Six autres personnes sont également mortes vendredi, veille de Noël, dans le nord du pays, dans d'autres violences et incendies d'églises. La secte islamiste Boko Haram a revendiqué ces violences sur un site Internet.
Un groupe islamiste, qui pourrait être la secte Boko Haram, auteur d'un soulèvement meurtrier en 2009, a revendiqué ces attaques et menacé de poursuivre son action, sur un site internet qu'elle est censée contrôler. "O nations du monde, soyez informées que les attaques de Suldaniyya (Jos) et Borno, à la veille de Noël, ont été commises par nous, Jama'atu Ahlus-Sunnah Lidda'Awati Wal Jihad, sous la direction de Abu Muhammad, Abubakar bin Muhammad Shekau", selon la déclaration. Le nom de la secte signifie "Peuple dévoué aux enseignements du Prophète pour la propagation et la guerre sainte" (djihad). Des membres présumés de la secte islamiste Boko Haram, qui s'était soulevée l'an dernier au Nigeria, ont déclaré dans le passé vouloir désormais porter ce nom.
Ces dernières années, les affrontements entre communautés ont fait des centaines de morts dans le centre du Nigeria, une région à la limite entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, principalement chrétien. Mais les attentats à la bombe de vendredi à Jos représentent "une escalade" de la crise, selon Chidi Odinkalu, directeur du programme africain de l'ONG Open Society Justice Initiative. Outre cet attentat, des membres présumés de la secte Boko Haram ont attaqué trois églises dans la ville de Maiduguri, dans le Nord.
Jusqu'ici, les autorités se sont abstenues de tout commentaire sur les auteurs de ces attaques. Ces tensions intercommunautaires sont susceptibles d'être encore plus vives à l'approche de l'élection présidentielle, prévue en avril.
5 Commentaires
Biitankaa
En Décembre, 2010 (13:52 PM)Diouf_na
En Décembre, 2010 (13:54 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (09:26 AM)Zaaaaaaaa
En Décembre, 2010 (13:55 PM)Zaaaaaaaa
En Décembre, 2010 (14:07 PM)Anti
En Décembre, 2010 (15:07 PM)Participer à la Discussion