L’opposant béninois et ancien ministre d’État de Boni Yayi Komi Koutché, en exil aux États-Unis, a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle et 500 millions de francs CFA d’amende pour détournements de deniers publics. C’est sa gestion en qualité d’ancien directeur général du Fonds national de micro crédit (FNM) qui a été jugée.
Tout est parti d’un audit financier, commandé par Patrice Talon en 2017, qui l’accuse d’avoir commis de graves irrégularités avec des pertes énormes de ressources financières évaluées à des milliards. Des salariés du service de comptabilité ont été condamnés avec lui ainsi que six structures de micro-finance. La Cour a délivré un mandat d’arrêt contre monsieur Koutche.
Komi Koutché était absent du procès. Son avocat a présenté une lettre d’excuses qui explique qu’il est confiné aux États-Unis où il réside, pour cause de Covid-19. La lettre ne sera pas prise en compte, ce qui fait dire à Me Théodore Zinflou que le Bénin est « un désert de compréhension ».
À l’arrivée, Komi Koutché est condamné à vingt ans de réclusion criminelle et 500 millions d’amende pour détournement de deniers publics. Deux fonctionnaires de la comptabilité à l’époque des faits écopent de dix ans de prison et six établissements de micro-finance condamnés à de très lourds dommages et intérêts pour complicité. Il y a eu deux acquittements.
C’est la preuve que ce procès n’est pas dirigé contre un homme, fait remarquer un proche du pouvoir qui répond ainsi aux accusations de « condamnation politique »
« Dans un procès où il y a un adversaire politique, il n’y a jamais d’objectivité », réplique un autre avocat de Komi Koutché.
Contre lui, la Cour a délivré un mandat d’arrêt international et ordonné la saisie de ses biens. « L’affaire ne se terminera pas comme ça », annonce un des conseils de l’opposant.
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