Des organisations de la société civile de Guinée-Bissau ont appelé jeudi à la libération de neuf personnes arrêtées samedi dans la capitale lors d'une marche pour la démocratie et contre la vie chère, lors d'un point de presse.
Les neuf manifestants ont été arrêtés par la police le 18 mai lors de cette marche qui a réuni une cinquantaine de personnes, à l'initiative du Front populaire, une nouvelle coalition formée de partis politiques et d'organisations de la société civile, créée par l'opposant et ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira.
Le Front affirme se battre contre la vie chère et pour la réinstallation de l'Assemblée nationale, dissoute le 4 décembre 2023 par le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo en raison d'affrontements qui ont opposé la Garde nationale et l'armée, faisant au moins deux morts dans la capitale Bissau.
M. Embalo avait qualifié cet événement de "tentative de coup d'Etat", ce que dément M. Pereira.
"Nous exigeons la libération sans condition de tous les détenus", a affirmé à la presse Adulai Djaura, président du réseau national des associations de jeunes (Renaj).
Les neuf personnes arrêtées se réclament de la société civile. Il leur est reproché d'avoir participé à une marche non autorisée.
Une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées lors de la marche du 18 mai. La majorité avait été libérée le lendemain après "vérification de leur identité", a indiqué à l'AFP une source policière.
La Guinée-Bissau, pays lusophone de deux millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde, a connu depuis son indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974 une succession de coups de force armés ou politiques.
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