
Des éléments de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont attaqué, jeudi soir, un car qui circulait entre Waza et Mora (Extrême-Nord), tuant plusieurs des passagers avant de s’emparer du véhicule, a appris APA vendredi de sources concordantes.
Le nombre total des personnes à bord du véhicule n'a toujours pas été déterminé, du fait surtout que beaucoup de passagers n'ont pas encore été retrouvés.
La région de l'Extrême-Nord du Cameroun est, depuis près de trois mois, l'objet d'attaques quasi-quotidiennes de Boko Haram, faisant des dizaines de morts civiles et militaires. Plusieurs otages dont une trentaine ont été libérés sains et saufs en 2014, mais également plusieurs villages incendiés et aujourd'hui vidés de leurs habitants.
Dans le même temps, le gouvernement camerounais a renforcé sa présence en hommes et en logistique dans la zone. De même, Yaoundé a eu recours à sa force aérienne en fin d'année dernière et, Boko Haram, pour faire face, a inauguré la logique de la pose des mines sur le terrain.
Lors de ses vœux de nouvel an, le président Biya a indiqué que les tueries de la secte et ses prises d'otage ne pouvaient pas être tolérées, soulignant que le pouvoir de Yaoundé avait mis en place un dispositif de riposte et de prévention ‘'qui a rapidement fait ses preuves : A chacune de ses tentatives, Boko Haram essuie désormais de lourdes pertes en vies humaines et en matériels. On peut espérer qu'ils en tireront des leçons.''
Prenant à son compte l'union sacrée née au sein de ses compatriotes en rapport à cette guerre, le chef de l'Etat a souligné qu'''il ne s'agissait pas du tout d'une guerre dont la religion était l'enjeu'', et que la riposte de l'armée constituait ‘'une réponse à une agression extérieure de la part d'une organisation terroriste qui n'adhère pas aux valeurs d'une société fraternelle''.
Par ailleurs, dans un communiqué publié fin décembre, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef du bureau régional de l'ONU pour l'Afrique centrale (UNOCA), Abdoulaye Bathily, a insisté sur l'importance de la coopération régionale et sur la nécessité de s'attaquer aux sources de financement et de ravitaillement de Boko Haram ainsi qu'aux phénomènes qui le favorisent.
Il a aussi rappelé la déclaration sur le sujet du président du Conseil de sécurité, selon laquelle l'institution continuera à collaborer ‘'afin d'aider, selon qu'il conviendra, les États de la région du lac Tchad à remédier aux effets'' de la menace du groupe islamiste nigérian.
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