
De retour depuis fin janvier dans la ville, les autorités municipales ont commencé le travail macabre de ramassage et d’identification des corps. Lequel n’est pas aisé : les derniers combats à Bor ont eu lieu le 18 janvier, date à laquelle l’armée fidèle au président Salva Kiir a repris la ville aux rebelles, partisans de l’ancien vice-président Riek Machar. Les corps qui jonchent les rues de Bor y seraient donc depuis au moins un mois... Conséquence, "certains corps sont dans un tel état de décomposition qu’ils ne sont pas identifiables. D’autres n’ont été réclamés par aucun proche, qui ont fui la ville" a fait valoir un responsable de la sécurité.
La ville, parsemée de charniers, a été divisée en neuf secteurs. Ils seront passés au peigne fin pour éventuellement retrouver d’autres corps, qui auraient pu être enterrés à la va-vite par des habitants pendant les combats. Mardi dernier, un enterrement dans une fosse commune de plusieurs corps a eu lieu. D'autres pourraient suivre, afin de mettre sous terre les corps non identifiés, a expliqué le maire de Bor, Nhial Majak.

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