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Afrique

Burkina - Ce que l’on sait du rôle de Diendéré dans l’assassinat de Sankara

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Gilbert Diendéré à l'aéroport de Ouagadougou, le 18 septembre 2015
Déjà inculpé pour son pustch manqué contre le régime de transition, le général Diendéré est désormais poursuivi par la justice militaire dans le dossier de la mort de Sankara. Quel rôle a-t-il joué dans cette affaire d’État ? Éléments de réponses.

Son nom était régulièrement cité lorsqu’on évoquait l’assassinat de Thomas Sankara. Mais, du haut de son statut de bras droit de Blaise Compaoré et de général tout-puissant de l’ancien régime, Gilbert Diendéré n’avait jamais été directement inquiété dans cette affaire. Sa tentative de putsch contre le régime de transition a changé la donne. Placé en détention provisoire à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca), à Ouagadougou, « Gilbert » est aujourd’hui visé par onze chefs d’inculpations – dont celui de « crime contre l’humanité » – dans le cadre de l’enquête sur sa tentative de coup d’État, mi-septembre.
Il est aussi, depuis le 12 novembre, poursuivi par la justice militaire pour « attentat, assassinat, et recel de cadavres » dans l’affaire Thomas Sankara.
Pour le général Diendéré, c’est un nouveau coup dur. Pour ses adversaires et la famille de Sankara, cette inculpation est au contraire synonyme de faisceau de vérité, 28 ans après la disparition de l’ancien président révolutionnaire, dans des circonstances toujours non-élucidées.
Diendéré ne s’est confié qu’une fois sur cette affaire
Le 15 octobre 1987, alors qu’il est en réunion avec ses proches au Conseil de l’entente, siège du Conseil national de la révolution (CNR) et épicentre du pouvoir sankariste à Ouagadougou, Thomas Sankara est criblé de balles par un commando d’hommes armés. Son cadavre présumé et ceux de ses douze compagnons abattus à ses côtés auraient ensuite été enterrés à la va-vite dans le cimetière de Dagnoën, dans l’est de la capitale.
Les six assaillants – Nabié N’Soni, Arzoma Otis Ouédraogo, Nacolma Wanpasba, Ouédraogo Nabonsmendé, Tondé Kabré Moumouni, et Hyacinthe Kafando – sont tous des commandos formés au Centre national d’entrainement commando (CNEC) de Pô. Ils sont alors sous les ordres de Blaise Compaoré et de son fidèle adjoint : Gilbert Diendéré.
Officiellement, le premier était souffrant et à son domicile au moment des faits. Le second, lui, est arrivé sur les lieux après le bain de sang. En 28 ans, « Gilbert » le taiseux ne s’est confié qu’une fois sur son rôle durant ce 15 octobre 1987 : au Belge Ludo Martens, auteur de Sankara, Compaoré et la révolution burkinabè (1989).
« Il fallait arrêter Sankara »
Dans cet ouvrage, Diendéré affirme que son intention était d’arrêter Sankara, en raison des fortes tensions qui régnaient au sommet de l’État, mais pas de le tuer.
Selon lui, l’opération aurait ensuite mal tournée : « [Nous avons été prévenus] que Compaoré, Lingani et Zongo seraient arrêtés ce soir. […] Notre réaction a été qu’il fallait arrêter Sankara avant que l’irréparable ne se produise. […] Sankara tenait comme toujours son arme, un pistolet automatique, à la main. Il a immédiatement tiré et tué un des nôtres. À ce moment, tous les hommes se sont déchaînés. » Cet unique témoignage a depuis été remis en cause par plusieurs commandos fidèles à Blaise Compaoré et à Gilbert Diendéré. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ils ont affirmé que leurs ordres étaient les suivants : « Neutralisez » Sankara et, s’il résiste, « anéantissez-le ».

De leur côté, les proches et la famille de « Thom’Sank’ » attendent depuis plus d’un quart de siècle que le général Diendéré, présenté comme la « boîte noire » du régime Compaoré, livre enfin sa version des faits. Son probable procès pourrait bientôt leur donner satisfaction. Huit autres personnes ont par ailleurs été inculpées dans l’affaire Sankara. Parmi elles, quatre militaires suspectés d’avoir participé à son assassinat ont été mis aux arrêts et placés sous mandat de dépôt à la Maca.


15 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2015 (19:25 PM)
    vous avez assassine un digne fils africains,vous peyerez le prix.On verra. :thumbsdown:  :thumbsup: 
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2015 (19:49 PM)
    Un dictateur (Sankara ) a été assassiné par un autre dictateur (Compaoré ) ....les crocodiles se disputent le marigot , c'est dans la logique des choses , pas de quoi en faire un fromage....
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2015 (19:51 PM)
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    Auteur

    Mame

    En Décembre, 2015 (22:06 PM)
    IL Y A JAMAIS DE CRIME PARFAIT.
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2015 (22:18 PM)
    et Sankara il est arrivé au pouvoir comment ?....par un coup d'état et on en fait une idole pppfff....
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    Auteur

    Birima Sobel

    En Décembre, 2015 (23:43 PM)
    Tous, commenditaires comme exécutants et complices présumés dans l'assassinat de Sankara doivent être jugés et sévèrement punis à la mesure de leur crime odieux. Le plus grand service que la commission d'enquête puisse rendre aux burkinabés sera de traduire en justice tous ceux qui ont failli plongé le pays dans le chaos. Le coup de force récemment perpétré par le Général Ndiendéré et qui a avorté, donne déjà un aperçu sur l'homme dont les mobiles de son acte se mesuraient juste à sa volonté de confisquer un pouvoir que le peuple burkinabé réclamait comme devant revenir aux civils. La vérité de Dieu est la seule qui vaille et 27 ans après la mort d'un des plus valeureux fils du Burkina, voilà que le peuple burkinabé est déterminé à ne laisser lui filer sous le nez, l'occasion d'être enfin édifié sur l'assassinat de THomas Sankara. Le mot d'ordre du commando qui a tué ayant été de "neutraliser ou anéantir", et que Sankara ayant été connu comme un militaire dont le tempérament n'autorisait pas qu'il baisse les bras ou se laisse faire devant l'adversaire, il est clair que la préméditation de tuer était bien à son comble dans ce coup de force. Cette donne est à comptabiliser au chapitre des chefs d'inculpation dont doivent répondre tous les présumés auteurs de la mort de Sankara.

    Il appartient aujourd'hui, pus que jamais, au peuple burkinabé de faire face à toutes dérives pouvant entraîner son pays dans le chaos !!!
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    Auteur

    Birima Sobel

    En Décembre, 2015 (23:51 PM)
    dans mon commentaire ci-dessus lire svp "tous ceux qui ont failli plongER et non plongé. Merci
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    Auteur

    Sago

    En Décembre, 2015 (10:29 AM)
    YA BAKH REK NOUS Nous sommes français on lit pour comprendre pas pour corriger le français n'est pas encore notre langue elle est utilisé juste pour voilà -------------------------------------------------- mais merci de votre correction
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    Auteur

    Diop

    En Décembre, 2015 (10:51 AM)
    il faut ffaire parler la justice ,pour que la verité jaillisse a jamais ,seul dieu est grand lui le sage connaisseur et tmoin de tous les evenements,qui voit ce que l'etre humain ne voit allahou akbar
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2015 (11:49 AM)
    certes il est arrivé au pouvoir par un coup d 'état..mais c'était pour rétablir une démocratie..car nos dirigeants africains veulent rester au pouvoir" ad vitam éternam"
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    Auteur

    @8

    En Décembre, 2015 (13:47 PM)
    Médiocrité on fait les choses bien, pas à moitié...

    C'est avec cette mentalité de citoyen médiocre et insuffisant que ce bled est un tas d'immondices.....
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    Auteur

    Anonyme Kothie

    En Décembre, 2015 (13:57 PM)
    il faut extrader Compaoré cet assassin hypocrite ,il ne faut pas qu il meurt sans rendre compte,jamais un crime ne m a fait aussi mal
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    Auteur

    Bandass

    En Décembre, 2015 (17:04 PM)
    Malheureusement c'est un proche de Compaoré qui arrive au pouvoir et je vous assure que Kaboré, par ricocher proche de Diendéré et compagnie, est très mal placé pour déterrer ce dossier pour lequel il a longtemps comploté aux coté de Compaoré à étouffer ce crime crapuleux, lâche et synique. Par l'élection de kaboré, j'ai compris que les Burkinabés ne sont pas encore prêts pour achever la révolution post compaoré. Mais vu qu'on ne peut pas être plus royaliste que le roi, laissons les présider eux même les destinés du Faso.

    Les africains ne connaissent pas les alternances, honte à nous !
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    Auteur

    Ka

    En Décembre, 2015 (17:04 PM)
    Hang him high
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (16:53 PM)
    la cote d ivoire a les mains moullièes
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