L’attaque de Koutougou dans laquelle, selon un dernier bilan, 24 soldats ont été tués, cinq sont portés disparus et sept autres ont été blessés est considérée comme la plus meurtrière jamais perpétrée contre les forces armées burkinabè depuis le début des attaques terroristes en 2015.
« C’est un bilan qui est lourd, c’est un bilan qui nous interpelle », a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré dans un message à la nation après l'attaque lundi du détachement de Koutougou, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso. « Le 19 août est une tache noire dans la vie de notre armée nationale », a admis le chef de l’État burkinabè.
« Mais au-delà de l’émotion, a-t-il souligné, ce qui est important, c'est que nous devons réaffirmer notre solidarité, notre accompagnement, notre soutien, aux forces de défense et de sécurité ».
L'opposition demande la démission du gouvernement
Pour l’Union pour le progrès et le changement (UPC), la condamnation seule ne suffit pas. « Il faut dire la vérité et soigner le mal à la racine », réagit le parti du chef de file de l’opposition. L’UPC accuse le gouvernement d’avoir échoué dans sa mission de sécurisation du pays. « C’est une équipe dépassée par la tournure des événements », affirment les responsables du parti.
L’UPC demande la démission pure et simple du gouvernement en place et la nomination par le président Roch Marc Christian Kaboré d’une nouvelle équipe qui aura pour mission première, la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des Burkinabè.
Le CDP, l’ex-parti au pouvoir se dit quant à lui « consterné » par le lourd bilan de l’attaque. Il exhorte le gouvernement à prendre des mesures adaptées et à renforcer les équipements militaires pour la protection des populations.
La réaction du parti au pouvoir ne s’est pas fait attendre. Dans une déclaration, Simon Compaoré, le président intérimaire du Mouvement du peuple pour le progrès indique que « l’heure doit être impérativement au rassemblement et toute autre attitude doit être condamnée avec une extrême vigueur ».
8 Commentaires
Alain Claude Monteiro
En Août, 2019 (12:18 PM)Passager
En Août, 2019 (15:01 PM)Tout le monde sait que le Burkina paie cher pour avoir osé destituer Compaoré et ses acolytes touaregs du sahara, mais c'est plus pratique pour la "communauté internationale" de tout mettre sur le dos de l'Islam même si aucun mobile ne peut lui être collé.
Bjk
En Août, 2019 (21:59 PM)Sow
En Août, 2019 (22:06 PM)Word
En Août, 2019 (15:03 PM)ils laissent la situation pourrir pour que la France vienne jouer les sauveurs.
Ils veulent aider la France à garder l'Afrique de l'Ouest sous son influence.
La logique voudrait que le Burkina demande à la CEDEAO de déployer des troupes sur son sol
pour faire face à la menace et aider les populations.
Une Afrique de l'Ouest Fédérale est la 20eme puissance Mondiale.
Une France sans le CFA est la 25eme puissance Mondiale...plus de G7 sans nous et le CFA.
Djibril Diop
En Août, 2019 (22:59 PM)Pas la paix en tout cas.
Barkhane plus la Munisma ont échoué à pacifier le Mali.
Je suis certains que ce peuple fier du Burkina n'acceptera jamais une forme de troupe de l'ONU sur son sol.
Ce que manque les médias manquent aussi de dire sur cette attaque est que la poignée de soldats qui tenaient cette position avancée ont infligé de lourdes pertes à ces terroristes bien que leur nombre étaient nettement inférieur aux assaillants qui étaient plusieurs centaines.
Sadji Modou
En Août, 2019 (08:02 AM)Ce pays est d'une résilience extraordinaire et je suis certain que le Burkina s'en sortira.
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