
La police du Burkina Faso a tué un djihadiste lors d'une fusillade dimanche 23 à l'aube à Kilwin, la banlieue d'Ouagadougou, la capitale du pays. Elle recherche activement ses trois complices, en fuite. "Ceux qui doivent être entendus le seront, ceux qu’on doit rechercher, toutes les forces de sécurité sont à leur trousse et la justice est en train de faire son travail, la police scientifique également", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré,cité par RFI.
D'après des témoins, un homme âgé d'une trentaine d'années d'origine burkinabé a ouvert le feu sur les policiers avec un pistolet automatique alors qu'il était à bord d'une Mercedes avec trois autres personnes dimanche matin. S'en est suivie une fusillade avec les forces de l'ordre. L'homme a été tué et ses complices ont pris la fuite, abandonnant leur voiture où les policiers ont retrouvé un carte d'identité appartenant à un Touareg.
Cette opération a eu lieu car des locaux avaient prévenu les autorités que des islamistes essayaient de recruter des jeunes pour les former au nord du pays afin qu'ils attaquent les forces de défense et de sécurité, a expliqué la police qui a ouvert une enquête sur les réseaux de ce genre. D'importants indices auraient déjà été recueillis. "Nous avons un sac qui contient des portables et différents effets. Nous allons les exploiter pour essayer de retrouver les ramifications avec l’extérieur, avec les complices qui se trouvent à l’extérieur et à l’intérieur du pays", a expliqué Maïza Sérémé, la procureure du Faso.
Il s'agit du premier accrochage meurtrier avec des islamistes à Ouagadougou depuis l'attentat contre l'hôtel Splendid revendiqué par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en janvier. L'attaque avait fait trente morts et soixante-et-onze blessés.
L'ouest du Burkina Faso jouxte le Mali dont le nord désertique sert de base de repli à une série de milices ainsi qu'à des groupes djihadistes liés à Al Qaïda.
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