Si certains accusés ont reconnu clairement leur participation à l’arrestation et la séquestration des autorités de la transition devant le tribunal, d’autres ont tout simplement rejeté toutes les accusations portées contre eux. Le procureur avait requis la prison à vie contre les présumés commanditaires du coup d’État.
Maitre Guy Hervé Kam, l’un des avocats des victimes, se dit satisfait de la tenue même du procès, que certains n’imaginaient pas. « La décision du tribunal qui va intervenir, ce sera sans doute pour apaiser les cœurs car tout le monde sait déjà la vérité », soutient-il.
Du côté de la défense, c’est l’apaisement qui est également prôné. « Nous osons espérer qu’il sortira de ce procès une décision vraiment empreinte de raison pour apaiser tous les cœurs » dit maitre Zaliatou Aouba.
Quant aux partisans du général Djibril Bassolé, contre lequel le parquet militaire a requis la prison à vie, ils dénoncent toujours un procès politique. « Nous espérons que le tribunal en toute impartialité saura dire le droit, uniquement le droit », souligne un responsable de la Nafa, le parti qui soutient l’ex-patron de la diplomatie burkinabè.
Les soutiens du général Gilbert Dienderé sont sur la même longueur d’onde que Me Hermann Yaméogo, l’un des accusés. « La place du général Diendéré n’est pas en prison, mais au front pour lutter contre le terrorisme », avait-il martelé lors de sa dernière prise de parole devant le tribunal.
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